CSDHI – Dans les jours qui ont précédé Norouz, le Nouvel An persan, on a assisté à une recrudescence remarquable de l’activisme politique dans tout l’Iran, sous l’impulsion des unités de résistance affiliées aux Moudjahidines du peuple iranien (OMPI).
Ces militants ont lancé une vaste campagne visant à défier le régime en place et son guide suprême, Ali Khamenei, qu’ils tiennent pour responsable des troubles régionaux et de la répression interne.
Pour Norouz, des villes de tout l’Iran, de Rasht au nord à Khorramabad à l’ouest, sont devenues des lieux d’expression audacieuse de la dissidence. À Rasht, des militants ont déclaré de manière provocante : « Notre champ de bataille est l’Iran, l’Iran est la tête du serpent à Téhéran », ciblant directement la direction et l’orientation politique de Khamenei. Ce message, qui résonne dans les centres urbains, souligne le mécontentement croissant à l’égard de l’implication de l’Iran dans les conflits régionaux, souvent perçus comme des distractions coûteuses par rapport aux problèmes intérieurs.
Le message de la résistance est amplifié à Karaj, où des images de Masoud Radjavi, figure de proue de la résistance iranienne, accompagnent les appels à un mouvement organisé pour renverser le régime actuel. Ce sentiment se reflète dans la capitale, Téhéran, où des tracts représentant Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), défendent le slogan « Femme, résistance, liberté », soulignant le rôle essentiel des femmes dans la lutte contre l’oppression.
La campagne comporte de multiples facettes : graffitis, manifestations publiques, distribution de pancartes et de tracts pour diffuser ses messages. Ces activités ne signifient pas seulement un rejet de l’emprise autoritaire du régime, mais aussi un appel clair au changement, qui résonne d’autant plus que Norouz symbolise la renaissance et les nouveaux départs.
En outre, l’accent mis par la résistance sur les droits des femmes et leur rôle central dans le mouvement s’oppose frontalement aux politiques misogynes du régime. Dans des villes comme Zabul, Sanandaj et Chiraz, l’appel à la liberté des femmes est fort, clair et généralisé, reflétant un mouvement national qui transcende les frontières régionales.
La réponse du régime a été, comme on pouvait s’y attendre, répressive, avec des efforts pour diaboliser l’OMPI et ses partisans dans les médias et des peines sévères pour les activistes. Cependant, ces actions n’ont apparemment pas réussi à freiner le soutien croissant aux unités de résistance, qui continuent d’élargir leurs rangs et leur influence.
À l’approche de Norouz, ces activités ne soulignent pas seulement l’aspiration à la liberté et à la démocratie, mais incarnent également l’espoir de la résistance pour un Iran libéré de l’ombre de l’autoritarisme. Cette année, l’esprit de renouveau est palpable non seulement dans l’air, mais aussi dans les rues et les murs des villes iraniennes, ce qui constitue un puissant symbole de la détermination inébranlable de la résistance.
Source : Stop Fundamentalism