CSDHI – Alors que le monde entier célèbre la Journée internationale des travailleurs, la situation de la classe ouvrière en Iran est de plus en plus grave.
À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, la situation de la classe ouvrière en Iran est de plus en plus grave.
Des retraités aux travailleurs actifs, les individus des différentes couches de la société sont confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat et à des salaires qui ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins élémentaires.
En réaction, des citoyens d’horizons divers sont descendus dans la rue à l’occasion Journée internationale des travailleurs pour exprimer leurs griefs face à la dégradation des conditions économiques, à l’escalade de la répression et à l’indifférence du régime à l’égard de leurs préoccupations.
À Kermanshah, les enseignants retraités et les pensionnés de l’Organisation de la sécurité sociale ont organisé un rassemblement de protestation pour faire valoir leurs revendications à l’occasion de la fête du travail. En plus de réclamer des pensions plus élevées, comme le prévoient les lois du régime, ils ont dénoncé la répression croissante perpétrée par les autorités.
Parmi leurs griefs figure l’emprisonnement de militants des droits des enseignants qui ont osé dénoncer l’injustice et la négligence des besoins des éducateurs lors de la Journée internationale des travailleurs. Brandissant une pancarte proclamant « La place des enseignants n’est pas en prison. Libérez nos collègues », ils ont demandé justice pour leurs pairs incarcérés.
En outre, les manifestants ont condamné la peine de mort injuste prononcée à l’encontre de Toomaj Salehi, artiste et prisonnier politique, pour sa participation aux manifestations contre le régime en 2022. « Libérez Toomaj Salehi », ont-ils scandé avec ferveur, dénonçant son arrestation pour avoir simplement exprimé son désaccord à travers son art.
À Mashhad, un rassemblement de travailleurs retraités et de pensionnés s’est fait l’écho de sentiments similaires, réclamant des moyens de subsistance de base, des droits au logement et une augmentation des pensions. Malgré l’obligation du régime d’ajuster les pensions en fonction du coût de la vie, les retraités se retrouvent aux prises avec la flambée des prix alors que leurs pensions stagnent.
De même, les fonctionnaires retraités d’Arak ont exprimé leurs demandes de produits de première nécessité, soulignant la lutte omniprésente de la population active iranienne. À Shush, les travailleurs de la région se sont rassemblés en solidarité à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, aux côtés de tous les segments de la société, pour défendre leurs droits fondamentaux.
Toutefois, ils ont dû faire face à de sévères répercussions de la part des forces de sécurité du régime, qui ont étouffé leurs revendications par des arrestations et de longues peines de prison.
Par exemple, les travailleurs de l’entreprise Pars Paper à Shush ont été licenciés et ont subi des représailles lorsqu’ils ont manifesté pour obtenir de meilleures conditions de travail et des salaires équitables. Ces exemples soulignent les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs iraniens dans un contexte d’instabilité économique et de répression gouvernementale.
Malgré les affirmations du guide suprême Ali Khamenei sur les progrès économiques, les travailleurs, les enseignants et les citoyens qui travaillent dur continuent de voir leurs conditions de vie et de travail se détériorer. L’inflation galopante, la dévaluation de la monnaie et les politiques du régime exacerbent les difficultés endurées par des millions d’Iraniens.
Comme le soulignent les unités de résistance de l’OMPI, la cause première de la souffrance des travailleurs est le régime. Elles affirment que seul le renversement de ce système oppressif permettra de rétablir véritablement les droits des travailleurs.
Source : Stop Fundamentalism