CSDHI – Le lundi 29 avril, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a affirmé lors de son point de presse hebdomadaire que le régime iranien était « anti-terroriste » en faisant référence au Parlement européen qui discute de la désignation terroriste des pasdarans (les Gardiens de la Révolution Islamique).
Kanani a qualifié les pasdarans de « plus grande force antiterroriste du monde » et a affirmé que « sans le rôle antiterroriste des pasdarans, les membres du Parlement européen auraient été exposés à la menace des terroristes takfiri et multinationaux derrière les portes du Parlement ».
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a également qualifié les pasdarans de « force militaire officielle de l’Iran ». Il a conseillé aux députés de « penser aux pasdarans et de réfléchir à chaque décision ».
Le 25 avril, les députés ont demandé que les pasdarans soient inscrits sur la liste des organisations terroristes.
Dans ses remarques, M. Kanani a également souligné la coopération du régime avec la Russie dans la lutte contre le terrorisme : « Toute action de l’Iran dans la lutte contre le terrorisme est du côté de ses amis, y compris la Russie. « Le terrorisme est une menace commune à tous les pays du monde.
Malgré l’accord sur le renforcement des sanctions, il n’y a toujours pas d’accord sur l’inscription des Gardiens de la révolutions islamique (les pasdarans) sur la liste des organisations terroristes.
Depuis l’attaque iranienne contre Israël et la vente de drones à la Russie, la question de l’inscription des pasdarans sur la liste des organisations terroristes est de plus en plus présente dans les milieux politiques européens. Le soutien financier, matériel et d’équipement du régime iranien au Hamas et à ses mandataires, y compris les Houthis au Yémen, a également fait l’objet d’une proposition au cours des derniers mois.
Le ministre britannique des affaires étrangères, David Cameron, a déclaré devant une commission parlementaire, le mardi 30 avril, que le Royaume-Uni ne devrait pas ajouter les pasdarans à la liste des groupes terroristes, car cela mettrait fin aux relations diplomatiques avec l’Iran.
Le ministre britannique des affaires étrangères a également fait valoir qu’en temps de crise, notamment en ce qui concerne la guerre à Gaza, il est important qu’il puisse décrocher le téléphone et parler au ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian.
Le ministre des affaires étrangères a fait remarquer qu’il n’était pas dans l’intérêt de la Grande-Bretagne de couper les liens diplomatiques avec l’Iran, car cela ne renforcerait pas son approche et, à bien des égards, la compromettrait même.
Se référant à une liste relativement courte de pays comme les États-Unis, le Canada et Bahreïn qui ont coupé leurs relations diplomatiques avec l’Iran, M. Cameron a déclaré : « Je vois parfois des pays qui n’ont pas de relations diplomatiques avec l’Iran envoyer des messages aux Iraniens. Et parfois, les Iraniens me demandent ce qu’ils pensent et ce qu’ils veulent dire. Je veux avoir une conversation directe.
Source : Iran Focus (site anglais)