Le printemps est là ! Vive le Printemps !
« Nowrouzetan Pirouz »
(Que votre Nowrouz soit glorieux)
Nowrouz :
Nouvel An persan, jour de l’équinoxe du printemps, symbole universel de renaissance
Nowrouz est généralement considéré comme le jour de l’an iranien. Le 21 mars, jour du printemps, ‘Nowrouz’ mot persan (signifiant « nouveau jour ») prend l’allure de la principale fête civile de l’année en Iran. Mais la célébration du renouveau de la nature dépasse ses frontières. Du Kurdistan (‘Newroz’) à l’Afghanistan (‘Naurouz’), en passant par l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, mais aussi pour les parsis ou zoroastriens de l’Inde, sans oublier la communauté iranienne en exil (partout en Europe et en Californie), cette célébration donne lieu chaque année au printemps, à des fêtes en Asie Centrale, dans les plus anciennes traditions religieuses et populaires.
Le 21 mars est considéré comme le premier jour de l’année selon le calendrier solaire hérité du zoroastrisme, une religion qui vénérait les éléments naturels et qui prêchait la bonne parole, la bonne pensée et la bonne action.
C’est pour célébrer le fait que la Gloire divine ait donné le trône au Roi des rois qu’a été instituée la fête de Now Rouz, le « Nouveau Jour », c’est-à-dire le premier jour du Nouvel an, qui commence avec l’arrivée du princtemps. Persépolis avait d’ailleurs été crée à cet effet par Darius, pour fêter Now Rouz. Ce jour-là, le monde se rassemblait autour du trône du roi, lui rendait hommage et faisait la fête avec du vin, musique et danse.
Aujourd’hui en Iran, les festivités durent treize jours en l’honneur du début de la saison de la croissance. L’avènement de ce « nouveau jour » ou du « jour du renouveau » est l’occasion d’importantes festivités très ritualisées en Iran. Le feu, élément très important des différents « temps » de Nowrouz, rappelle la dimension zoroastrienne de la célébration. :
•la fête de Chahar-Shanbeh Souri (la fête du mercredi), qui marque la fin de l’hiver, a lieu le dernier mercredi qui précède le Now Rouz. Ce jour-là, les gens ramassent des rameaux secs, des broussailles du désert ou du petit bois, en font sept fagots, les entassent dans la cour ou dans la rue et les enflamment au coucher du soleil. Ils sautent alors par-dessus le feu.
•Une autre pratique courante à cette occasion et pendant les fêtes de Now Rouz consiste à brûler des semences de riz (esfand) ou de l’encens (oindor) contre le mauvais œil et les mauvais esprits.
•Dès le mardi qui précède le 21 mars, commencent les réjouissances par la fête des enfants. Des aliments, des plantes comme les sept végétaux dont le nom commence par un « S » (en persan), apportent leurs valeurs symboliques et participent aux cérémonies du changement d’année. L’œuf, symbole de la fertilité, est omniprésent, plus ou moins richement décoré. Le Coran a pu prendre place dans ces rituels après avoir été, parfois, le symbole de l’ennemi : des versets sont lus tant en public qu’en privé mais cohabitant très étroitement avec l’œuvre de Hafez, le poète iranien par excellence, dont les textes sont exaltés en ces temps de Nowrouz. Habits neufs, billets de banque neufs, la nouvelle année commence avec Nowrouz !
La fête s’étale sur treize jours, pendant lesquels chacun rend visite aux parents, en commençant par les plus âgés de la famille. Surtout, chacun communie le plus possible avec la nature renaissante. Cela se traduit, le treizième jour de l’année, par des pique-niques gigantesques, à la campagne, sinon dans les parcs publics. Car il faut absolument pour Nowrouz sortir des maisons – que l’on a nettoyées de fond en comble et repeintes – pour secouer dehors les miasmes de l’hiver et surtout chasser les mauvais esprits. Un défoulement total allié à une communion cosmique avec la nature dont on attend qu’elle préserve du mal et chasse le malheur. En somme, le réveil de la vie…