CSDHI – Dans une interview en ligne avec ncr-iran.org, Julie Ward, Membre du Parlement Européen pour le Royaume-Uni, a déclaré que le récent accord sur le nucléaire entre les grandes puissances mondiales et le régime iranien ne saurait conduire les pays occidentaux à ignorer l’état épouvantable des droits de l’homme dans le pays.
En introduction à sa session hebdomadaire de questions / réponses en ligne, Mme Ward a déclaré que les accords passés avec le régime en Iran la préoccupaient grandement, en particulier ceux qui pourraient conduire à accorder une plus grande légitimité au régime. Elle déclare : « On ne peut conclure des accords au détriment des droits de l’homme. »
Mme. Ward a mis l’accent sur l’importance pour l’Union Européenne et ses représentants d’utiliser leur statut pour faire respecter les droits de l’homme et pour dénoncer ses violations en Iran. Le régime, déclare-t-elle, doit être mis au défi pour « ses antécédents épouvantables concernant les droits de l’homme ».
Le régime est très « cynique », « opportuniste » et « se dresse contre toutes les tentatives sincères d’ouvertures diplomatiques faites par le reste du monde », déclare-t-elle. Elle est choquée par le «comportement brutal, médiéval » dont fait preuve le régime.
Mme. Ward a affirmé qu’en dépit des persécutions dont elle fait l’objet et des mensonges la concernant dans la presse d’état iranienne, elle continue à s’exprimer et à se battre pour un Iran libre.
En s’adressant au peuple iranien, elle a déclaré : « Vous avez des amis au Parlement Européen… Vous avez de nombreux amis en Europe. »
Elle a pris comme exemple le Rassemblement pour la Liberté en Iran du 13 juin à Paris, auquel de nombreux parlementaires, anciens et en exercice, ont participé pour témoigner leur soutien et se « montrer solidaires » du peuple iranien et de leur mouvement de Résistance organisée.
Mme Ward a expliqué qu’en tant qu’élue au sein d’une société démocratique, on lui a donné une voix, et elle l’utilise pour dénoncer les atrocités qui ont lieu en Iran. Elle s’est jointe au combat de la Résistance Iranienne après avoir découvert comment les femmes y étaient traitées.
Elle a signalé que nombre de femmes sont terrorisées et sont l’objet d’attaques terrifiantes (attaques à l’acide, par exemple), et elle est horrifiée que de telles attaques soient encouragées par le régime. Elle a souligné que ce genre de comportement ne serait toléré ni dans son pays, ni dans les autres sociétés démocratiques, où les musulmanes peuvent choisir de porter le voile ou non. Elle peuvent choisir comment elles s’habillent, et sont traitées équitablement. Mme Ward veut voir la même chose en Iran.
Questionnée sur ce que le Parlement Européen peut faire pour améliorer la situation des femmes en Iran, Mme Ward a expliqué qu’il pouvait suivre de nombreuses étapes et recommandations en conjonction avec les Nations Unies. Selon elle, par exemple, la Convention d’Istanbul, qui a pour objet de stopper les violences faites au femmes, doit être soutenue. Elle conseille aux membres du Parlement de s’exprimer sans discontinuer et d’être courageux en reconnaissant ces abus comme des violations qui ne peuvent pas être tolérées au 21ème siècle.
Son message de conclusion s’adressait au courageuses femmes d’Iran qui font face et osent s’exprimer. Bien qu’elle reconnaisse que ce n’est pas toujours possible pour celles qui se trouvent dans le pays, elle apprécie que les réfugiés aient une tribune puissante pour porter leur parole. Enfin, elle lance un appel au femmes iraniennes, afin qu’elles voient leur combat dans un contexte global, puisque c’est un « combat global » auquel le monde entier participe.