CSDHI – L’Assemblée des experts, la plus haute institution Gouvernement islamique des mollahs d’Iran, a publié une déclaration qui reconnaît le massacre des milliers de civils, de femmes et d’enfants parmi eux, en 1988. La déclaration affirme que le massacre de 1988 était « une décision historique et révolutionnaire de son altesse l’Imam Khomeini », pour « traiter sérieusement et de façon décisive avec le Hypocrites ». Le régime considère les partisans de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) comme des hypocrites et des « ennemis de Dieu » parce qu’ils se sont opposés au fascisme religieux au pouvoir en Iran depuis l’ayatollah Khomeiny.
Ils ont été particulièrement visés par le décret que Khomeini a publié pour permettre des exécutions de masse. « Ceux qui insistent sur leur position d’hypocrisie dans les prisons à travers le pays, sont les ennemis de Dieu et condamnés à mort …», a proclamé le décret de Khomeiny. « Il est naïf d’avoir pitié des ennemis de Dieu… Ces messieurs qui sont responsables d’avoir pris des décisions, ne doivent pas se permettre d’avoir un quelconque grain de doute ».
Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), a proclamé que cela est « anti-islamique », affirmant qu’elle « contredit les fondements même de la propre jurisprudence fondamentaliste des mollahs ».
A l’époque, seul l’ayatollah Hossein Ali Montazeri, qui devait devenir le prochain chef suprême de l’Iran s’est opposé au décret de Khomeiny. Un enregistrement audio qui a été récemment publié par le fils de Montazeri, révèle son opposition ferme à l’égard du massacre. Il a proclamé à la « Commission de la mort »: « À mon avis, le plus grand crime commis au cours de la période de la République islamique, et pour lequel l’histoire nous condamnera, a été commis par vous ». Il a exhorté la Commission à considérer qu’une idéologie ou une ligne de pensée, comme l’OMPI, ne peut pas être éradiquée en exécutant brutalement ses membres.
La réponse de Khomeini était méprisante. L’Assemblée des Experts a cité la lettre de Khomeini à Montazeri (en date du 26 mars 1989) dans sa déclaration : « Comme il a été précisé que, après moi, vous (Montazeri) remettrez l’Iran aux libéraux et à travers eux aux Hypocrites, vous avez perdu la compétence et la légitimité pour le futur leadership du régime ». Après la mort de Khomeini, peu après cette lettre, il « a été remplacé par un clerc de rang inférieur, l’ayatollah Ali Khamenei ».
Les responsables du régime ont également tenté de glorifier l’image de Khomeini et de condamner la popularité croissante de l’OMPI et du CNRI. Lors d’une réunion qui a eu lieu peu de temps avant que l’Assemblée des Experts publie son communiqué, Khamenei a accusé les bandes audio de Montazeri comme des tentatives de « blanchir » et de montrer les partisans de l’OMPI comme des innocents, déformant l’image suprême de Khomeiny.
Il est clair que, même après avoir admis les crimes, les responsables iraniens n’ont pas aucune regret concernant les exécutions massives de 1988 – ni le grand nombre de victimes, ni la façon dont les exécutions ont été effectuées. Mme Radjavi a appelé l’ONU et la communauté internationale à considérer cette déclaration de l’Assemblée des experts comme une preuve supplémentaire du massacre de 1988, et à rendre justice aux victimes.
Source : Stop au fondamentalisme