CSDHI – Ce 1er octobre une exposition organisée conjointement par le CSDHI et l’association « 93 au cœur de la République » à Aubervilliers a reçu un bel accueil des visiteurs et des personnalités locales.
Elle s’inscrivait dans le cadre de la campagne demandant justice pour les 30.000 prisonniers politiques exécutés en Iran en 1988 – les âmes volées – dans un massacre peu commun, le plus grand en la matière commis depuis la Seconde Guerre mondiale.
La maire d’Aubervilliers, Mme Meriem Derkaoui, et plusieurs de ses adjoints ont fait honneur à l’exposition en venant la visiter et pour certains en participant aux interventions.
La sénatrice Evelyne Yonnet a pris la parole pour raviver la mémoire de feu le maire d’Aubervilliers Jacques Salvador et celle de feu Mouloud Aounit, président du MRAP durant de longues années, qui ont soutenu la cause de la résistance iranienne et de la liberté dans ce pays. « J’ai une pensée très forte de la loi Badinter contre la peine de mort », a-t-elle précisé à la veille de la Journée mondiale dédiée à la lutte contre ce fléau, particulièrement en Iran qui en détient le record du monde par habitant. « On peut se poser des questions sur le réveil iranien si les responsables du massacre de 1988 sont les mêmes qu’aujourd’hui. Il faut prendre des positions claires par rapport à ce pays. C’est vrai qu’il y a des enjeux économiques mais derrière il y a quand même des humains et il y a toujours la peine de mort en Iran. Il faut alerter les pouvoirs publics », a-t-elle lancé avec conviction.
Pour l’ancien député maire de Montreuil Jean-Pierre Brard « c’est de la liberté c’est ça qui doit nous unir ». Regrettant la venue en France de Rohani, le président des mollahs, au début de 2016, il a estimé que « nous somme coupables de complicité quand nous accueillons un homme d’Etat qui a du sang sur les mains », puisque qu’il détient un record de 2500 exécutions à lui tout seul. « La compassion ne suffit pas, le meilleur moyen d’affirmer notre dignité c’est de ne jamais céder. » Il a rendu hommage à la Résistance iranienne, un « mouvement dirigé par une femme, qui se prononce clairement pour la liberté et la démocratie et l’abolition de la peine de mort. » Abordant le massacre de l’été 1988 en Iran, il a estimé qu’il fallait faire connaitre les révélations récentes apparues à ce sujet et mettre en marche la justice internationale pour ce crime contre l’humanité.
Boualem Benkhelouf, adjoint au maire d’Aubervilliers, Fatima Yaou de 93 au cœur de la République , Dhaou Meskine vice-président du comité musulman contre l’intégrisme et pour les droits humains, Behzad Naziri et Massoumeh Raouf, du Conseil national de la Résistance iranienne, tous deux anciens prisonniers politiques qui se sont évadés des prisons des mollahs, sont intervenus sur la situation des droits humains en Iran et la nécessité d’ouvrir une enquête internationale sur le massacre de 1988 en Iran.