CSDHI – Des personnalités de l’Église catholique et de la diplomatie italienne se sont manifestées pour condamner le massacre de 1988 en Iran et demander la poursuite des responsables.
Le légat pontifical et le Secrétaire des conférences dans la région des Marches en Italie ont publié une déclaration disant : « Beaucoup de personnes exécutées avaient déjà été condamnées à une peine d’emprisonnement et elles ont purgé leur peine ou l’avaient déjà purgée. Beaucoup des personnes exécutées étaient des prisonniers qui devaient être libérés ou des parents de membres des Moudjahidines du peuple (OMPI) que Khomeiny a ordonné d’arrêter. À Téhéran, dans les capitales provinciales et dans de nombreuses villes (un total de plus de 70 villes), des commissions de la mort ont été formées. »
La déclaration évoque la mise en ligne récente d’un fichier audio dans lequel l’une des commissions de la mort a été enregistrée, confessant le massacre et son étendue. Trois des quatre membres de la Commission de la mort, entendus sur la bande magnétique, occupent toujours des postes de haut rang au sein du gouvernement iranien, y compris Mostafa Pour-Mohammadi, ministre de la Justice, ainsi que le président du tribunal des juges et l’ancien procureur général iranien.
Ils citent également l’ancien vice-ministre de l’Information au régime iranien qui a admis que près de 34 000 personnes sont mortes au cours de ces quelques mois.
L’archevêque a publié une déclaration qualifiant le massacre iranien de crime contre l’humanité. « Le silence sur ce terrible massacre et l’impunité des auteurs les incitent à poursuivre leurs crimes. Ces auteurs ocupent actuellement les plus hautes fonction politiques, sécuritaires et judiciaires du pays. »
Le maire d’Urbino a écrit : « Le massacre de 1988 a été perpétré sur la fatwa de Khomeiny. Dans sa fatwa, il a dit que tous les prisonniers qui continueraient à soutenir les Moudjahidines du Peuple seraient condamnés à mort. »
Ils ont demandé au gouvernement italien de condamner le massacre et de mettre un terme à ses relations avec l’Iran s’il ne met pas un terme aux exécutions et ont appelé l’ONU à ouvrir une enquête là-dessus.
Source : Stop au fondamentalisme