CSDHI – Les minorités religieuses sont toujours dans une situation « désastreuse » sous le joug des mollahs, reportait le Washington Times mardi.
« Deux ans ont passé depuis le début du mandat du Président [Hassan] Rohani, et pendant deux ans il a trahi sa promesse d’instaurer un meilleur climat de liberté religieuse, particulièrement pour les minorités religieuses » a affirmé Robert P. George, président de la commission américaine sur les libertés religieuses internationales (U.S. Commission on International Religious Freedom, USCIRF).
« En fait, la situation pour les groupes religieux minoritaires – dont les baha’is, les chrétiens et les musulmans soufis – reste désastreuse, de même que pour les dissidents chiites et sunnites » a dit au Washington Times M. George, un professeur de droit de grande renommée de la Princeton University.
D’après lui, les baha’is sont particulièrement malmenés, alors que les autorités font fermer leurs commerces et dévastent l’économie des minorités persécutées.
Mais « les messes chrétiennes » aussi « sont toujours interrompues et les fidèles arrêtés, et les musulmans dissidents continuent à être emprisonnés et torturés », affirme M. George.
Les emprisonnements se sont poursuivis à un rythme soutenu pendant les deux ans de mandat de Rohani, et lundi l’USCIRF a demandé la libération immédiate de centaines de prisonniers d’opinion. Parmi eux, le pasteur Saeed Abedini, chrétien irano-américain de l’Idaho, Benham Irani, un chef chrétien évangélique, l’ayatollah Kazemeini Boroujerdi, un religieux chiite dissident, et des membres de la communauté baha’i, dont les « Sept Baha’i » (les dirigeants religieux Afif Naemimi, Behrouz Tavakkoli, Jamaloddin Khanjani, Vahid Tizfahm, Fariba Kamalabadi, Mahvash Sabet, et Saeid Rezaie).
Le Département d’État a ajouté l’Iran à la liste des « pays particulièrement préoccupants » depuis 1999, à cause des systématiques, quotidiennes et monstrueuses violations de la liberté religieuse dont il fait preuve.
Les prisonniers accusés d’avoir violé la loi du régime iranien sont souvent considérés comme des prisonniers dangereux alors qu’ils sont prisonniers d’opinion.
Selon un article du Christian Post au mois de juin, le pasteur Abedini, 35 ans, a été « sauvagement battu » à de nombreuses reprises pour avoir refusé de renier la foi chrétienne. Il subit une peine de huit ans d’emprisonnement pour menace à la sécurité nationale.
En mai, l’USCIRF a affirmé dans son rapport annuel de 2015 que le gouvernement iranien « continue à perpétrer des violations de la liberté religieuse systématiques, quotidiennes et monstrueuses, notamment en détenant de manière prolongée, torturant et exécutant des accusés sur la seule base de leur croyance religieuse. »
« Depuis son élection en juin 2013, le Président Hassan Rohani n’a pas tenu sa promesse de campagne de fortifier les libertés civiles des minorités religieuses », ajoute le rapport.