CSDHI – La menace nucléaire et la belligérance de l’Iran ont fait l’objet de nombreux débats houleux ces dernières semaines et ces derniers mois.
Des dirigeants du monde entier critiquent le régime iranien pour sa propagation du chaos à travers le Moyen-Orient, y compris son soutien envers diverses milices et groupes agissant pour son compte. Il est également critiqué pour son programme nucléaire et sa violation de l’esprit de l’accord nucléaire.
Cependant, très peu d’attention est portée à l’abus flagrant des droits de l’homme par le régime iranien dans son pays. Le peuple iranien a souffert sous le régime clérical pendant de nombreuses années.
Ce qui est encore plus incompréhensible, c’est le mépris du régime iranien à l’égard de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui est en place pour respecter la dignité de tous et faire en sorte que tous les citoyens soient traités avec égalité.
L’Iran est l’un des pires auteurs d’exécutions et de nombreuses personnes sont condamnées à mort chaque année. Le régime iranien utilise la peine de mort pour punir les crimes mineurs et punir les prisonniers politiques qui expriment simplement leurs propres convictions politiques et s’opposent à un régime qui ignore les droits de son propre peuple. Il exécute même des délinquants juvéniles.
Les minorités ethniques et religieuses sont visées par les autorités iraniennes et elles sont arrêtées, emprisonnées et torturées sans raison valable. Les femmes sont également maltraitées en Iran et doivent se soumettre à des codes vestimentaires et n’ont pas le droit de regarder des matches sportifs dans les stades, pour ne donner que quelques exemples.
L’une des violations des droits de l’homme les plus notoires du régime iranien a été le massacre de 1988 dans lequel 30 000 prisonniers politiques ont été exécutés en un seul été. Il a été classé comme l’un des crimes les plus atroces depuis la Seconde Guerre mondiale. Le Guide suprême de l’époque, et fondateur de la République islamique, Ruhollah Khomeini a émis une fatwa dans laquelle il a ordonné l’exécution de tous les prisonniers politiques. Cela faisait partie d’un effort pour écraser l’opposition. La plupart des victimes étaient des membres ou des partisans des Moudjahidine du Peuple d’Iran (MEK) – la principale opposition iranienne, et ils ont été tués simplement parce qu’ils voulaient la démocratie pour leurs compatriotes.
Le régime iranien, bien qu’admettant le crime, a continué à agir en toute impunité. L’opposition et une grande partie de la société en Iran appellent la théocratie au pouvoir à faire face à la justice. Une vaste campagne internationale a appelé à une enquête indépendante sur le massacre, mais jusqu’ici, le régime iranien a été autorisé à détruire les preuves de ce grand crime en détruisant et en construisant sur des fosses communes dans lesquelles les victimes ont été enterrées.
Il n’y a pas de procédure régulière en Iran et cela remonte à plusieurs décennies. En effet, lors du massacre de 1988, le soi-disant procès des victimes était fondamentalement basé sur une seule question qu’on leur demandait, à savoir quelle était leur appartenance politique. S’ils répondaient qu’ils étaient des partisans du MEK, ils étaient immédiatement emmenés pour être exécutés.
C’est une réelle injustice que ceux qui ont été impliqués dans ce crime horrible, aient pu se frayer un chemin jusqu’aux plus hauts rangs du régime.
L’Organisation des Nations Unies demande qu’une enquête soit menée sur ce crime, mais elle demande que le régime le fasse. C’est absurde parce que le régime qui persécute ceux qui se prononcent contre lui, ne peut absolument pas effectuer une enquête juste.
Source : INU