Iran Focus, 18 mars – Une fois de plus un jeune ayant commis un délit alors qu'il avait 16 ans, est sur le point d'être exécuté. En juin 2003, Seyed Mohammad M., 16 ans et lycéen à Chiraz, se dispute la veille de ses examens dans son quartier avec un jeune de 21 ans. La querelle devient violente, il reçoit un coup de couteau qu'il va rendre. Le jeune de vingt ans s'effondre, mort. Mohammad est emprisonné puis transféré à la prison d'Adel Abad. Un juge de Chiraz le condamne à la loi du talion, autrement dit la mort. Sa peine est confirmée à Téhéran. Sa famille essaiera en vain d'obtenir le pardon de la famille de la victime qui refusera et continue de crier vengeance.
Avec l'aide d'un avocat, la famille de Mohammad va tenter de le faire transférer dans une prison pour enfant, là aussi sans résultat et Mohammad a donc passé deux années dans une prison pour adultes.
Aujourd'hui il a 18 ans. Le juge a fait savoir qu'il sera exécuté au lendemain des fêtes de fin d'année, c'est-à-dire après le 20 mars. (L'année iranienne commençant le 21 mars, au début du printemps)
Sous la pression internationale, il arrive que la théocratie répugne à exécuter des adolescents, aussi attend-elle qu'ils aient atteint 18 ans pour les pendre. Cependant l'an dernier, plusieurs enfants ont été exécutés, dont une jeune fille de 16 ans, en public, Atefeh Rajabi, le 15 août 2004 à Neka dans le nord de l'Iran.