CSDHI – Le régime iranien exécute à tour de bras – encore une exécution publique le 21 aout dans le sud de l’Iran, à Jahrom – et prépare de nouvelles « fournées » promises à la potence. Mais à force de condamner à mort, il ne sait plus où il en est. Du coup, à la commission des affaires judiciaires du parlement des mollahs, on assiste à des discussions surréalistes.
Un membre de cette commission, Rouhollah Hazrat-pour, s’interroge sur le sort des récidivistes : « Nous avons aujourd’hui 4500 condamnés à mort dans les prisons au sort indéterminés et il faudrait régler cette question. » Il ajoute qu’il s’agit de « récidivistes » qui avaient été « emprisonnés puis libérés après un certain temps derrière les barreaux » et qui ont à nouveau commis des délits « dans lasociété en raison du chômage ».
Il demande à ce que 5% du budget national soit attribué à l’appareil judiciaire. Il ne parle ni de solution pour régler le chômage, ni de réinsertion, ni des conditions effroyables de détention, il veut juste de « régler » le sort de ces détenus.
Il est à noter que ce chiffre affolant est à ajouter à celui des condamnés à mort dont le sort est « déterminé », soit un nombre démesuré promis à la potence. Rappelons que l’an dernier le régime iranien a exécuté près d’un millier de personnes (966), qu’il compte à son actif 120.000 exécutions politiques, notamment 30.000 durant l’été 1988, et que le 2 aout dernier il a repris les exécutions collectives avec 25 détenus politiques, uniquement parce qu’ils étaient de confession sunnite.
Une exposition en ligne est à visiter sur ce lien et une exposition est organisée le 23 et 24 aout à la mairie du 2e ardt de Paris sur le massacre de 1988 en Iran.