CSDHI – A l’aube du dimanche 29 janvier, le régime en Iran a pendu en place publique deux condamnés à Machad, deuxième ville du pays et centre de pélerinage de première importance, et deux autres condamnés à Bandar-Abbas sur les bord du Golfe persique.
En un mois, les mollahs auront fait pendre sept personnes en public : Le 8 janvier, deux hommes à Sarpol-Zahab et le 16 janvier un homme à Miandoab et les quatre de Machad et Bandar-Abbas.
Ces barbaries s’inscrivent dans un total de 92 exécutions pour le seul mois de janvier, ce qui relève d’une hécatombe.
Faut-il que la crise que traverse le régime iranien soit forte pour qu’il ait recours à autant de pendaisons : son embourbement dans la guere en Syrie, l’hostilité du nouveau gouverbement américain et surtout le mécontentement social en Iran en raison de la pauvreté et du chômage. Faut-il qu’il soit instable pour s’appuyer sans arrêt sur la terreur absolue?
Cependant au rythme où la grogne monte en Iran et les revrs s’accumulent sur la scène internationale, la soupape de la terreur ne va pas lui servir très longtemps face à l’explosion sociale qui se prépare.
Ces 90 exécutions sont passées inaperçues dans la presse occidentale qui se gargarise de tourisme et d’affaires économiques. Mais peut-on traiter avec un régime qui massacre sa population ? Quelles garanties pour des investissements ? Si les Etats démocratiques tiennent à leur commerce, qu’ils aient au moins l’ethique de demander la fin des exécutions en Iran.