CSDHI – Il y a sept ans, le 9 mai 2010, tout un groupe de jeunes opposants politiques kurdes était exécuté en Iran. Leur pendaison avait suscité de vives condamnations dans la société iranienne et à l’étranger. Amnesty avait dénoncé ces exécutions iniques. Farzad Kamangar, instituteur, Ali Heydarian, Farhad Vakili, une jeune femme d’un grand courage Chirine Alam-Houli et Mehdi Esllamian.
Ils partageaient un amour de la liberté et de la justice pour leur peuple. Malgré les tortures et les mauvais traitements, aucun n’a cédé. Ils ont affronté la mort plutôt que l’humiliation de céder à la dictature religieuse.
Exécuter ses opposants ne suffit pas au régime des mollahs. Il pousse la cruauté jusqu’à refuser de rendre les corps aux familles, leur interdit de tenir des cérémonies funèbres, de pleurer leurs morts, et les achèvent en ne révélant jamais où se trouvent les tombes.
Une habitude impitoyable prise lors du massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran. Les victimes, autour de 30.000, ont été enterrées dans des fosses communes dans des terrains vagues. Après le choc et l’immense douleur qui a ravagé les Iraniens avec l’exécution massive de la jeunesse du pays par les mollahs, les familles profondément blessées n’ont pu, à ce jour, faire leur deuil, ne sachant où sont enterrés leurs êtres chers. Quelques uns de ces cimetières sont connus, comme Khavaran, à la lisière de Téhéran. Mais pas de trace de tombes. Les familles viennent déposer ici et là des fleurs sur le sol, sans savoir à qui appartiennent les restes ensevelis, ni où ils sont enterrés exactement.
Ces rassemblements sont interdits, sous haute surveillance et durement réprimés.