CSDHI – Reza Shahabi, un éminent militant syndical iranien a envoyé un message de la prison où il est détenu, détaillant les violations des droits de l’homme qu’il subies puis il a remercié le peuple et les militants syndicaux pour leur soutien sans faille.
Voici sa lettre :
Les abus que j’ai subis ma famille et moi ont commencé en 2000, quand des agents en civil m’ont arrêté devant mes passagers alors que je conduisais et qu’ils m’ont faussement accusé de vol à main armée. Les abus ne sont toujours pas arrêtés depuis lors.
Pendant 19 mois, j’ai vécu en isolement dans la section 209 de la prison d’Evine, où j’ai été soumis aux tortures physiques et mentales les plus violentes et j’ai été à plusieurs reprises menacé d’exécution.
Au cours de ces années, j’ai été plusieurs fois opéré et j’ai eu des traitements médicaux. Pour faire entendre ma voix, j’ai dû faire des grèves de la faim pendant de longues périodes.
Pour quelle raison ? Pourquoi un travailleur doit-il être traité de la sorte pour avoir défendu ses droits minimaux et ceux de ses collègues et mettre sa vie et celle de sa famille en danger ?
Ils pensaient pouvoir intimider le syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue et d’autres organisations de travailleurs indépendantes dans la région en les réprimant et en disséminant la peur. Cela n’a jamais été le cas et ne le sera jamais.
Mon état n’est toujours pas clair et même si les autorités ont donné leur parole pour mettre un terme à mon état actuel en prison, je suis toujours en prison sans soins médicaux appropriés. Le soutien de mes fidèles détenus, de ma chère famille et de mes chers collègues du Syndicat et le soutien des défenseurs des droits des travailleurs et des défenseurs des droits des travailleurs en Iran et dans le monde est la seule chose qui garantira ma liberté et celle des autres qui sont dans la même situation que moi.
Reza Shahabi, de la prison Rajai Shahr, à Karaj, le 20 octobre 2017
Source : Les droits de l’homme en Iran, le 26 octobre 2017