CSDHI – Les prisonniers politiques détenus dans la prison Rajai Shahr de Karaj, en Iran, qui ont été forcés de vivre dans un quartier de sécurité maximale, ont refusé d’accepter la nourriture en prison le 28 décembre, protestant contre les conditions de détention difficiles dans le quartier et demandant aux autorités de changer ces conditions inhumaines.
Certaines demandes des prisonniers comprennent l’accès au téléphone, à la climatisation, aux journaux, à la bibliothèque et au club. Ils exigent également que le système de chauffage soit réparé et que leurs effets personnels leur soient rendus, y compris leurs réfrigérateurs et leurs téléviseurs.
À l’heure actuelle, on leur refuse de passer des appels téléphoniques. Ils n’ont pas d’eau chaude pour se laver et le système de ventilation et de chauffage de la section est dysfonctionnel.
Les prisonniers souffrent également du manque d’air frais car il n’y a pas de système de ventilation adapté. Les prisonniers doivent également couvrir toutes les fenêtres de la salle avec du nylon en raison de la carence de système de chauffage lors cet hiver glacial.
Les effets personnels des prisonniers politiques qu’ils avaient préparés à leurs frais ont été confisqués par les autorités pénitentiaires et vendus à d’autres détenus. Les prisonniers ont déclaré qu’un de leurs problèmes était la confiscation illégale de leurs biens.
Il convient de noter que, le 30 juillet, les prisonniers ont été transférés dans le hall 10 situé dans la section de sécurité maximale utilisée pour la détention des prisonniers affiliés à ISIS et à Al-Qaïda.
Plus de 60 dispositifs de surveillance et 40 caméras en circuit fermé ont été installés dans cette section. Des caméras de vidéosurveillance ont été installées même dans les toilettes et les salles de bain, privant les prisonniers de leurs droits minimaux à la vie privée. Toutes les ouvertures et les fenêtres ont été couvertes et scellées avec des feuilles de métal.
Au moins 20 prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre le transfert et les conditions inhumaines de détention qu’ils ont été forcés de subir dans la section 10 de la prison de Rajai Shahr.
Dans une tentative apparente de punir les prisonniers, certains des prisonniers ont été transférés en isolement menottés et enchaînés.
Source : Les droits de l’homme en Iran