CSDHI – Selon des informations, les bourreaux de la prison de Gohardacht à Karadj, dans la banlieue de Téhéran, ont intensifié les tortures et les pressions sur les prisonniers politiques, particulièrement sur les sympathisants des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI).
Selon le communiqué du conseil national de la Résistance iranienne , les détenus de la section 4 de Gohardacht qui sont des personnes âgées et malades de 60 à 80 ans, sont emmenés de force à l’aube dans la cour où ils sont obligés de rester debout dans le froid hivernal, sous la neige ou sous la pluie. Cette mesure inhumaine a rendu malade un grand nombre d’entre eux. Le 12 février, les prisonniers se sont tous opposés à ces pressions et ont refusé d’aller dans la cour. A la suite de ce mouvement, le directeur de la prison, Ali Hadj Kazemi, a ordonné au chef de la section Mahmoud Moghnian et à d’autres agents dont le tortionnaire Koliband, d’agresser les détenus.
Par ailleurs, les visites des familles ont été annulées jusqu’à prochain avis sur ordre de Ali Hadj Kazemi. On peut notamment citer des prisonniers de la section 4 de Gohardacht, MM. Saïd Massouri, Mansour Ossanlou, Arjang Davoudi, Ali-Djan Guera’i, et trois autres prisonniers nommé Chir-Mohammad Reza’i, Hamid et Asghar Banazadeh des survivants du massacre des prisonniers politiques de 1988.
Les informations reçues indiquent aussi que ces deux dernières semaines, la répression s’est intensifiée dans d’autres sections de Gohardacht. Les gardiens ont lancé un raid dans la section 6 où ils ont passé à tabac les détenus qui ont vivement protesté. Les bourreaux ont ensuite emmenés six protestataires dont Saïd Hassan Hosseinipour, Assad Jamali, Ahmad Ghaemi et Hossein Vafa’i, tous âgés de moins de 30 ans, au « chenil » qui est une des pires tortures actuelles. Ces détenus sont soumis aux tortures les plus violentes. Le chef de la section 6, Abbas Saïdi est lui-même intervenu dans ces mesures de répression.
Les informations signalent aussi qu’à Gohardacht, Ali Mo’ezi, accusé d’avoir de la famille à la Cité d’Achraf en Irak, après 3 mois d’emprisonnement durant lesquels aucune information n’a percé à son sujet, a été condamné à 5 ans de prison. M. Moezi est âgé de 56 ans et père de deux enfants. A l’époque du chah, il avait été emprisonné à cause de sa sympathie pour l’OMPI.
La Résistance iranienne lance un cri d’alarme pour la vie des prisonniers politiques, particulièrement les sympathisants de l’OMPI. Elle appelle l’ensemble des instances de défense des droits de l’homme et des organes internationaux concernés, notamment le Haut commissaire aux droits de l’homme, à renvoyer le bilan des mollahs devant le Conseil de sécurité de l’ONU et à adopter des mesures contraignante. Elle demande aussi l’envoi d’un rapporteur spécial des droits de l’homme pour faire cesser cette répression cruelle.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 14 février 2009