CSDHI – Les compagnons de cellule de Mohammad Abdollahi, un prisonnier politique qui a été pendu, la semaine dernière, dans la prison d’Urémie, avec une lueur d’espoir, attendaient de revoir leur compagnon de cellule, après que son exécution ait été refusée par les autorités provinciales, cependant, eux et sa famille ont su qu’ils ne le reverraient jamais suite la confirmation officielle de son exécution.
Selon les dernières personnes qui ont vu Mohammad Abdollahi, c’est le dimanche à 8h20, quand ils sont venus chercher Mohammad Abdollahi ddans sa section.
Deux prisonniers politiques, Ahmed Tamoie et Saeed Sangar faisaient de l’exercice dans la cour lorsque le directeur de la prison, M. Bairamizadeh leur a demandé : « Pourquoi vous n’allez pas à la salle de gym pour vous entraîner ? Et ils ont répondu que la salle de gym ouvre tard et en attendant ils s’exerçaient là ».
Au cours de cette conversation, Mohammad Abdollahi est entré dans la cour de la salle. M. Bairamizadeh lui a demandé: « Pourquoi vous ne faites pas d’exercice ? » Mohammad Abdollahi a répondu : Je marche ici depuis que la cour a ouvert de 7 heures à 11 heures et c’est une sorte de sport ».
Bairamizadeh s’est adressé à lui et lui a dit : « Mohammed venez, je dois vous dire un mot ». Ils sont allés dans le couloir et il a fermé la porte. Les prisonniers ont dit alors : « Ils ont pris notre ami sous nos yeux ».
Le récit du prisonnier ne se termine pas ici, ils sont devenus plus inquiets quand ils ont reçu des messages culottés pleins d’humour de Mohammad Abdollahi en isolement. Il avait envoyé des messages courts sous la forme de satire et d’humour pour ses amis.
Un des codétenu de M. Abdollahi a dit qu’il lui a envoyé un message de l’isolement: « C’est dommage parce que je gagnerais au backgammon ce soir ».
Saman Naseem était un autre prisonnier qui a reçu le court message de Mohammad Abdollahi de sa cellule d’isolement : « Saman nne soit pas envieux, votre tour viendra », racontent les prisonniers en pleurs.
L’autre détenu, qui est un membre des forces armées a reçu le message de M. Abdollahi, Il dit à la dernière minute qu’ il avait reçu un message plein d’humour de sa cellule d »isolement : «M. . …, C’ est dommage que je doisve mourir ; sinon j’aurais probablement assisté à votre exécution dans la section ».
Et la dernière personne qui a pu recevoir un message de Mohamed Abdullahi était Osman Mostafapour, un autre prisonnier politique et son compagnon de service : « M. Osman, je voudrais savoir si vous avez pu enfin libéré le pigeon qui se trouve entre les toits de la salle de gym ».
Ce sont ses derniers signes de vie. Mohammad Abdullahi, un jeune prisonnier politique dont l’avocat avait dit auparavant : «Mon client n’a jamais été traité légalement et à juste titre. Il y a beaucoup de choses qui clochent dans son affaire ».