Ifex25 – Cette déclaration a été publiée à l’origine sur cpj.org, le 28 avril 2017. Les autorités iraniennes devraient immédiatement abandonner toutes les accusations contre le journaliste indépendant, Issa Saharkhiz, qui a été condamné hier à un an de prison, a annoncé aujourd’hui le Comité pour la protection des journalistes. La peine a été prononcée le lendemain de la libération de Saharkhiz sur une charge distincte, selon le fils du journaliste et son avocat.
Mahmoud Alizadeh Tabatabaei, l’avocat du journaliste, a déclaré à l’agence de presse Tasnim qu’un tribunal a déclaré que Saharkhiz était coupable d’avoir insulté l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad et le responsable de la magistrature iranienne, Sadeq Larijani, et l’avaient condamné à un an de prison.
Saharkhiz doit également faire l’objet d’un procès le 10 mai 2017 dans une troisième affaire, où il est accusé d’ avoir « insulté les autorités », selon son avocat et le fils du journaliste, Mehdi Saharkhiz. Les deux dernières accusations et la peine que vient de purger Saharkhiz sont relatives à son arrestation en 2015.
« L’Iran a fermement repris l’offensive contre les journalistes avant les élections du mois prochain », a déclaré Robert Mahoney, directeur adjoint du CPJ (comité de protection des journalistes). « Mais condamner Issa Saharkhiz à une autre peine de prison, un jour après sa libération est juste cruel. Les autorités devraient arrêter de le harceler et sa condamnation devrait être annulée en appel ».
Tabatabaei a déclaré à l’agence de presse Tasnim que Saharkhiz n’est pas en détention préventive et qu’il a fait appel de la sentence. La condamnation de Saharkhiz est tombée un jour après qu’il ait été libéré de prison, où il purgeait une peine pour « insulte du Guide suprême », a déclaré son fils Mehdi Saharkhiz au CPJ.
Saharkhiz a été arrêté lors d’une répression préélectorale en novembre 2015, le même jour où trois journalistes réformistes – Saman Sarfarzaee, Afarin Chitsaz et Ehsan Mazandarani – ont été arrêtés, selon des rapports. Le journaliste a passé une grande partie de sa peine au Centre cardiaque de Téhéran en raison des complications de sa santé suite à sa grève de la faim dans la prison d’Evine, a déclaré son fils Mehdi Saharkhiz au CPJ l’année dernière. Le mois dernier, les gardiens ont agressé Saharkhiz tandis qu’il était à l’hôpital, a déclaré Mehdi Saharkhiz au CPJ.
Les autorités en Iran, qui doivent organiser une élection présidentielle le 19 mai, ont réprimé les journalistes indépendants ou critiques préalablement à la dernière élection, a reconnu le CPJ.