CSDHI – L’étudiant iranien de troisième cycle, Hamid Babaei, est toujours privé de permission après avoir passé cinq ans en prison.
Cependant, alors qu’il attendait à être libéré de la prison Rajai Shahr pour retrouver sa famille, on l’a informé qu’il avait été condamné pour une autre affaire et qu’il devait rester en prison, une année de plus.
La famille de Babaei a reçu un appel téléphonique du bureau du procureur, le 14 juin, l’informant que sa permission était approuvée. Ils ont cependant annulé celle-ci, une demi-heure plus tard, lors d’un autre appel avec sa famille.
Babaei souffre actuellement de douleur dans la poitrine, mais les autorités ont refusé qu’il soit soigné en dehors de la prison et elles lui ont dit qu’il ne serait transféré à l’hôpital qu’en cas de détérioration de sa santé.
Hamid Babaei a été condamné en décembre 2013 à six ans d’emprisonnement pour des « actions contre la sécurité nationale en communiquant avec des gouvernements hostiles (la Belgique) », au cours d’un procès devant la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Le procès a duré seulement 10 minutes et il n’a pas respecté les normes internationales d’équité. Son inculpation est évidemment reliée à son refus de se soumettre à une exigence du ministère des renseignements de surveiller et d’espionner les étudiants iraniens qui étudient en Belgique, là où il a poursuivi ses études de troisième cycle. La bourse et les fonds qu’il a reçus de l’Université de Liège en Belgique en tant qu’étudiant de troisième cycle, ont été utilisés comme « preuves » de son travail présumé pour les « gouvernements hostiles ». Après son arrestation, Hamid Babaei a été interrogé sans aucune représentation légale pendant plus d’un mois dans la prison Evine de Téhéran. Le tribunal lui a ensuite assigné un avocat nommé par l’État. En aucun cas, il n’a été autorisé à avoir un avocat indépendant et de son choix.
Source : les droits de l’homme en Iran