CSDHI – Malgré les années passées depuis la première condamnation de Mohsen et Ahmad Daneshpour Moghadam, prisonniers politiques, et leur contestation du verdict, le pouvoir judiciaire refuse de prononcer un verdict final prétextant la « perte de leur dossier ».
Ce père et ce fils qui sont parvenus à survivre à plus de 7 années de prison sont dans un total état d’incertitude.
L’état de santé des deux prisonniers politiques, qui ont été privés de nombreux droits en raison du flou juridique entourant leur affaire, est préoccupant.
Ces conditions de détention sont inappropriées, et Ahmad Daneshpur, malgré sa maladie, assume, en prison, le rôle d’infirmier de son père âgé de 72 ans.
Ahmad Daneshpour Moghaddam et son épouse Reyhaneh Haj Ebrahim Dabbagh ainsi que ses parents Mohsen Daneshpour Moghadam et Mottahareh Bahrami Haghighi, avec Hadi Ghaemi, un ami de la famille, ont été arrêtés le 28 décembre 2009, lorsque des agents de la sécurité ont pénétrés chez eux. Moins d’un mois plus tard, le 16 janvier 2010, ils ont tous été jugés et condamnés à mort par un tribunal de première instance, sans représentation légale, et avec un avocat désigné par l’État, par le juge Salavati. Les détenus ont été placés en isolement dans le quartier 209 de la prison d’Evine jusqu’au prononcé du jugement et ils étaient tenus au secret.
En avril 2010, la cour d’appel a réduit la peine de Reyhaneh Haj Ebrahim Dabbagh à 15 ans de prison et à l’exil dans la prison de Rajai Shahr à Karaj ; Mottahareh Bahrami à 10 ans de prison et à l’exil dans la même prison et Hadi Ghaemi, à 15 ans de prison et à l’exil dans la prison de Gonabad. Mais le réexamen de la peine de mort d’Ahmad et Mohsen Daneshpour Moghadam est demeuré jusqu’ici inconnu parce qu’en fait, leur dossier n’avait pas été envoyé à la cour d’appel sous prétexte qu’il était « perdu ».
Ahmad Daneshpour Moghadam a contracté le « Syndrome de l’Intestin Irritable » (IBS) en prison. Il souffre de cette maladie grave en raison d’un régime alimentaire inadéquat et à cause des médicaments lourds qui lui ont été prescrits. Cette maladie qui ne tolère pas la prison, a été répertoriée dans son dossier, à plusieurs reprises et, selon les médecins, elle peut devenir cancéreuse.
Source : Les droits de l’homme en Iran