CSDHI – Le célèbre prisonnier politique, Ali Moezi, 65 ans, qui se trouve sans avocat depuis son arrestation en 2008, a écrit une lettre annonçant son soutien aux prisonniers politiques en grève de la faim dans la prison de Gohardasht à Karaj, au nord-ouest de Téhéran, en Iran.
Dans cette lettre, il fait le récit de ses souvenirs dans la prison de Gohardasht et particulièrement de ceux qui ont été martyrisés dans les années 1980, en particulier les martyrs du massacre des prisonniers politiques en Iran en 1988.
M. Moezi rappelle le martyre de certains prisonniers politiques depuis ces dernières années à Gohardasht et écrit :
« Ces dernières années, des martyrs comme Hojjat Zamani, Ali Saremi, Valiollah Feyz Mahdavi, Abdolreza Rajabi, Mohsen Dogmehchi, Mansour Radpour et Shahrokh Zamani … ainsi que plusieurs prisonniers politiques sunnites ont perdu la vie dans cette prison.
« Du point de vue d’un élément conscient, céder aux systèmes répressifs et vivre une vie d’inaction n’est rien d’autre qu’une vie déloyale et humiliée. La vraie vie répond à la nécessité de notre temps et appelle à la résistance et à la durabilité.
« Qu’est-ce qui a maintenant poussé le régime de la répression à faire pression sur les prisonniers politiques à Gohardasht, trois ans après le raid sanglant sur la prison du quartier 350 de la prison d’Evine et disperser avec force les prisonniers politiques là-bas ? Il n’y a pas de raison, sauf une prolifération des centres de durabilité et de résistance ?
« Les prisonniers politiques dans la prison de Gohardasht …, dont certains passent leur deuxième décennie d’emprisonnement à long terme, se sont mis en grève de la faim pour protester contre leur déplacement par la force après une longue violation de leurs droits et restrictions qui leur ont été imposés ».
« Ce qui rend ces prisonniers en grève de la faim unis et persistants malgré leurs différentes perspectives, c’est leur croyance en leur durabilité et leur résistance ».
« Une longue grève de la faim, après des années d’emprisonnement, comporte des complications physiques irréversibles.
Je les salue tous et attire l’attention sur les anciens et actuels prisonniers politiques et demande à toutes leurs familles et à leurs proches et à d’autres honorables compatriotes de les défendre et de les soutenir. La vie éternelle appartient aux meilleures personnes qui aiment Dieu et aux personnes qui adoptent des actions dignes et nécessaires et appellent à la persévérance et à la justice ».
Le prisonnier politique Ali Moezi, dans la prison centrale de Téhéran, le 14 août 2017
Source : les droits de l’homme en Iran