Traduction du communiqué original en anglais
Amnesty International est gravement préoccupée par les attaques d'aujourd'hui des forces irakiennes contre les résidents désarmés du camp d’Achraf, qui ont fait plusieurs blessés et conduit à l'arrestation d'au moins huit autres personnes.
Traduction du communiqué original en anglais
AMNESTY INTERNATIONAL
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Index AI : MDE 14/021/2009
28 Juillet 2009
Irak : les résidents du camp d’Achraf attaqués
Amnesty International est gravement préoccupée par les attaques d'aujourd'hui des forces irakiennes contre les résidents désarmés du camp d’Achraf, qui ont fait plusieurs blessés et conduit à l'arrestation d'au moins huit autres personnes.
Des centaines de forces de sécurité armées irakiennes auraient envahi le camp, au nord de Bagdad, à environ 15h00 locale. Ils ont utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau et de matraques contre des résidents iraniens non armés qui tentaient de les empêcher d'entrer dans le camp.
Les images vidéo vues par Amnesty International montrent clairement les forces irakiennes battant des personnes à plusieurs reprises sur différentes parties du corps, y compris la tête. Des dizaines de personnes auraient été blessées.
Deux d'entre eux, Reza Chelcheraqi et Mohammad-Reza Shahsavandi, seraient dans un état grave. Au moins huit personnes, dont Hassan Besharati, Homayoun Deyhim, Gholam Reza Behrouzi, Fili Hosein, Mehdi Zareh et Nasser Nour Ebadian, ont été arrêtés et emmenés vers des lieux sont inconnus.
Ces derniers mois, le gouvernement irakien a déclaré publiquement qu'il voulait prendre le plein contrôle du Camp d’Achraf, dans le gouvernorat de Diyala, au nord de Bagdad. Le 27 juillet, le porte-parole du gouvernement Ali al-Dabbagh a déclaré à une chaîne de télévision par satellite irakien que le gouvernement « prendra la responsabilité des affaires de sécurité intérieure du Camp d’Achraf ». Les autorités auraient envisagé de créer un poste de police à l'intérieur du camp.
Amnesty International appelle le gouvernement irakien à enquêter sur l'usage excessif apparent de la force par les forces de sécurité irakiennes. Le gouvernement devrait révéler où se trouvent des huit personnes arrêtées et veiller à ce qu'elles soient protégées des actes de torture ou autres mauvais traitements, et contre tout retour forcé vers l'Iran.
Arrière-plan (background)
Près de 3400 résidents du camp d’Achraf sont membres ou sympathisants de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), une organisation d'opposition iranienne, dont les membres résident en Irak depuis de nombreuses années. Jusqu'à récemment, l'OMPI a été classée comme un organisation "terroriste" par l'Union européenne et d'autres gouvernements, mais dans la plupart des cas, cette désignation a été levée au motif que l'OMPI ne prône pas ni ne se livre à une opposition armée au gouvernement de l'Iran.
Les forces américaines ont fourni une protection au camp et à ses habitants, qui ont été désignés comme «Personnes protégées» à la suite de l'invasion de l'Irak en 2003, mais cette situation a été interrompue la suite de l'accord de statut des forces (SOFA) entre les gouvernements américain et irakien, bien que le SOFA ne fasse aucune référence au Camp d’Achraf ou à de ses résidents.
Document public
Pour plus des renseignements s'il vous plaît contactez le bureau de presse d'Amnesty International à Londres, Royaume-Uni, au +44 20 7413 5566 ou par courriel: [email protected] e-mail address is being protected from spam bots, you need JavaScript enabled to view it