CNRI – Plus de 15.000 enseignants dans la matinée du 3 mars ont manifesté devant le Majlis (parlement) des mollahs pour réclamer leur droit et conspuer le régime. Ils scandaient : « Pour en finir avec les discriminations, enseignant lève-toi », « ministre incompétent, démission, démission », « l'image de notre gouvernement, c'est celle de la douleur et du tourment », « l'image de notre gouvernement c'est celle de la ruse et de l'hypocrisie ».
Les enseignants ont annoncé que s'ils n'obtenaient pas ce qu'ils demandaient, et que leurs problèmes ne se réglaient pas, ils fermeraient les établissements scolaires. Dénonçant la répression croissante qui s'abat sur la population et particulièrement sur leur profession, ils n'ont pas hésité à dire aux dirigeants du fascisme religieux de cesser d'assassiner ou de couper les langues.
Cette manifestation a eu lieu alors que depuis quelques jours les forces de sécurité du régime des mollahs avaient pris des mesures et avançaient divers prétextes pour empêcher son déroulement. Le ministère des renseignements du régime a distribué massivement des messages par téléphone, email ou des communiqués sur toute la ville, surtout dans les écoles, disant que la manifestation de samedi étaient annulée. Les forces de sécurité ont créé mille problèmes aux enseignants de province qui pour aller manifester ont voulu descendre dans des hôtels ou dormir dans les établissements scolaires. C'est pourquoi dans la soirée de vendredi les manifestants téhéranais ont hébergé leurs collègues provinciaux chez eux.
Samedi matin également aux toutes premières heures du rassemblement, les forces spéciales de sécurité ont encerclé les protestataires pour empêcher qu'on ne les rejoigne. Cependant les mesures n'ont pu empêcher les enseignants courageux de manifester. Ils ont annoncé que si jusqu'au 5 mars leurs revendications n'étaient pas satisfaites ils manifesteraient avec une foule encore plus nombreuse devant le Majlis et entameraient un sit-in.
Samedi, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, a salué la fronde des enseignants, disant qu'elle incarnait la volonté des Iraniens d'obtenir un changement en Iran. Elle a ajouté que cette manifestation reflétait les sentiments de 80 millions d'Iraniens excédés par la répression, la corruption, le pillage et la pauvreté et qui appellent à l'instauration de la démocratie et de la souveraineté populaire.
Maryam Radjavi a exhorté la population et particulièrement les lycéens et les étudiants à soutenir les enseignants épris de liberté. Elle a appelé l'ensemble des organisations de défense des droits de l'homme et des syndicats enseignants à apporter leur soutien aux enseignants opprimés par le régime des mollahs en Iran.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 4 mars 2007