Les travailleurs ont fait de la Journée internationale du travail une journée de protestation contre le pouvoir en place
CNRI - à l'occasion de la Journée internationale du Travail, des centaines de milliers d'ouvriers et de salariés se sont réunis dans le Stade d'Amdjadieh de Téhéran et dans les rues alentours, pour protester contre le pouvoir religieux et sa politique anti-ouvrière. Outre les Téhéranais, des milliers de travailleurs étaient venus de province, comme Machad (nord-est), Saveh (ouest), Boroudjerd (ouest), Neychabour (est) et Zendjan (centre).
A l'appel des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI), les femmes, les enseignants et les étudiants ont rejoint les travailleurs pour montrer que l'ensemble de la population partage les mêmes revendications. « Liberté, Liberté, c'est notre droit inaliénable ! » scandaient-ils.
Le rassemblement ouvrier qui avait commencé à 8 heures et demi du matin à Amdjadieh, a duré jusqu'à 10h30. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la place de 7 Tir. Durant le défilé, ils scandaient « Liberté, Liberté, c'est notre droit inaliénable », « Libérez les travailleurs emprisonnés », « Ouvriers, enseignants, étudiants, unité, unité », « Bienvenus aux enseignants dans le rassemblement ouvrier », « CDD, principe esclavagiste », « Ministre incompétent, démission, démission », « Non au pouvoir par la force, non aux vendus de la police », « Force de sécurité, notre heure arrive ».
Cette immense manifestation s'est déroulée alors que le ministère de l'Intérieur du régime n'avait autorisé aucun défilé ni marche de travailleurs, et n'avait pas délivré non plus d'autorisation pour des rassemblements devant le ministère du travail, le parlement ou les bureaux d'Ahmadinejad. Le régime qui avait l'intention d'envoyer les travailleurs au mausolée de Khomeiny, a lamentablement échoué.
Au cours de la manifestation d'hier, les forces de sécurité, les agents en civil et les brigades anti-émeutes ont violemment chargé les manifestants, procédant à de très nombreuses arrestations avant de les transférer vers des lieux inconnus. On compte des étudiants parmi les personnes interpellées. Au cours de ce mouvement de protestation, les agents des forces de sécurité ont voulu arrêter Mansour Ossanlou, le secrétaire général du syndicat des chauffeurs de bus de Téhéran. Face à la résistance de la foule, ils ont dû battre en retraite.
Ils ont été 5000 travailleurs à Chiraz (sud) et 8000 à Racht (nord) à protester. Les autres villes de province ont aussi vu de grandes foules comme à Qom (centre-ouest de Téhéran) et Sanandaj (ouest), où les forces de l'ordre ont chargé.
Maryam Radjavi, présidente de la République élue de la Résistance iranienne, a salué les travailleurs ainsi que les étudiants, les enseignants et les femmes venus les soutenir. Elle a estimé que les manifestations du 1 mai incarnaient la volonté des Iraniens de renverser le régime des mollahs et d'instaurer la démocratie en Iran. Elle a appelé la jeunesse iranienne à soutenir les travailleurs et les familles des personnes arrêtées. Elle a également appelé l'ensemble des syndicats et des unions ouvrières dans le monde et les instances internationales concernées à condamner la politique anti ouvrière des mollahs et à mettre tout en œuvre pour faire libérer les ouvriers incarcérés.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 mai 2007