CSDHI – Le nouveau programmme internet lancé récemment en Iran sert aussi d’outil pour contrôler la population, écrit le chercheur Colin Anderson dans Backchannel, un magazine d’investigation sur le net.
Internet en Iran est sous un lourd contrôle du gouvernement depuis au moins 2004, explique Anderson. Comme la seule porte à l’internet mondial est sous la coupe d’une firme d’Etat, le régime peut contrôler l’accès au monde extérieur, ce qui lui simplifie la censure et la surveillance. Il peut aussi limiter les services ou ralentir le débit quand bon lui semble comme lors des manifestations prodémocratiques.
Mais ce contrôle a mené à une stagnation technologique, rendant internet en Iran un des plus instables au monde. En gros le régime donne de la vitesse aux moteurs de recherches en échange d’un plus grand contrôle.
Le gouvernement Rohani a annoncé il y a quelque temps que la première phase de ce plan avait été mise en place.
Une autre stratégie pour accroitre le contrôl d’internet a été de financer les versions populaires des sites et des appplications. Pour certain, le régime a agi par nécessité: Google et Telegram ont été invités à installer des serveurs en Iran, mais pour ce faire il fallait se conformer à la loi iranienne, c’est pourquoi les deux compagnies ont refusé.
La loi sur les cyber délits en Iran donne aux autorités une vaste possibilité de sévir les activités en ligne, y compris de criinaliser les contenus qui offenseraient la « moralité publique » et la »disséminations de mensonges ».
(source : The Tower, 27 septembre 2016)