CSDHI – La Constitution des mollahs en Iran interdit toutes les formes de torture « afin d’extorquer des aveux ou obtenir des informations », cependant, des informations crédibles attestent que les forces de sécurité et le personnel pénitentiaire torturent et abusent des prisonniers.
Les méthodes de torture et d’abus les plus courantes dans les prisons en Iran incluent l’isolement prolongé ou la torture « blanche », les menaces d’exécution ou de viol, les tests de virginité forcés, l’humiliation sexuelle, la privation de sommeil, l’électrochoc, les brûlures, les positions douloureuses et les passages à tabac sévères et répétés. Les organisations de défense des droits humains ont indiqué que les autorités utilisaient également le déni de soins médicaux.
Certaines prisons, notamment Evine à Téhéran et Radjaï-chahr à Karadj, sont connues pour avoir recours à la torture cruelle et prolongée des opposants politiques, en particulier dans les quartiers 209 et 2 de la prison d’Evine, contrôlés par les Pasdarans. Les autorités auraient également conservé des centres de détention secrets et non officiels en dehors du système pénitentiaire où les exactions sont monnaies courantes.
Les châtiments officiels comprennent le fouet, l’énucléation et l’amputation, que le pouvoir défend comme des « châtiments » et non pas comme de la torture. Selon « Les Droits de l’Homme en Iran », les autorités ont amputé les quatre doigts de la main droite de Faramarz et Majid Bigham, le 25 décembre 2016, comme punition pour vol qualifié en 2011.
En vertu du code pénal, 149 infractions sont passibles de flagellation. Selon Reporters Sans Frontières, le journaliste Mohammad Reza Fathi a été condamné à 459 coups de fouet pour « diffamation » et « publication de fausses informations » le 13 avril 2016 à Saveh pour ses écrits sur les autorités locales. Les médias ont rapporté le 27 mai que 30 étudiants avaient reçu 99 coups de fouet chacun pour avoir assisté à une fête mixte à Qazvine où les femmesne respectaient pas le code vestimentaire obligatoire et où les membres de la fête dansaient ensemble.
Les médias internationaux ont rapporté que les autorités ont crevé l’œil d’un homme le 8 novembre dans l’application de la loi du talion, en représailles pour avoir agressé une enfant lors d’une attaque à l’acide en 2009 qui l’avait rendue aveugle.