CSDHI – Le gouvernement a restreint le travail des groupes de défense des droits de l’homme et des militants et a souvent répondu à leurs enquêtes et rapports en les harcelant, arrêtant, piratant en ligne et en surveillant les militants individuels et les lieux de travail de l’organisation. Le gouvernement a limité les opérations et n’a pas coopéré avec les ONG locales ou internationales des droits de l’homme qui enquêtent sur les présumées violations des droits de l’homme. Légalement, les ONG doivent s’inscrire auprès du ministère de l’intérieur et requérir la permission de recevoir des subventions étrangères. Des groupes indépendants de défense des droits de l’homme et d’autres ONG ont continué de faire l’objet de harcèlements en raison de leur militantisme et de menace d’interdiction par les fonctionnaires après des retards prolongés et souvent arbitraires dans l’obtention d’enregistrement officiel.
Au cours de l’année, le gouvernement a empêché certains défenseurs des droits de l’homme, des activistes de la société civile, des journalistes et des universitaires de voyager à l’étranger. Les militants des droits de l’homme ont signalé des appels téléphoniques intimidants, des menaces de chantage, des tentatives de piratage en ligne et des dégâts matériels causés par des responsables de l’application de la loi non identifiés et des responsables gouvernementaux. Les responsables gouvernementaux ont parfois harcelé et arrêté des membres de la famille de militants des droits de l’homme. Les tribunaux ont systématiquement suspendu les peines infligées aux militants des droits de l’homme, laissant aux autorités l’option d’arrêter ou d’emprisonner des personnes arbitrairement à tout moment sur les accusations précédentes.
Dans son rapport de mars, le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Iran s’est dit préoccupé par les arrestations, les détentions arbitraires et les condamnations de défenseurs des droits de l’homme, de militants étudiants, de journalistes et d’avocats. Il a constaté des actes d’intimidation et des représailles en détention, y compris des actes de torture et des mauvais traitements. Il s’est également déclaré préoccupé par des informations faisant état de représailles contre des défenseurs des droits de l’homme pour avoir collaboré avec le Rapporteur spécial des Nations Unies et pour avoir coopéré avec d’autres mécanismes des Nations Unies.
Le gouvernement a continué de refuser les demandes d’ONG internationales de défense des droits de l’homme visant à installer des bureaux à l’intérieur du pays ou à effectuer des visites régulières d’enquête dans le pays. La visite la plus récente de l’ONG internationale des droits de l’homme a été effectuée par Amnesty International en 2004 dans le cadre du dialogue de l’Union européenne sur les droits de l’homme avec le pays.
Source : Rapport Hebdomadaire sur la situation des droits de l’homme en Iran en 2016 – 5 mars 2017