Vocal Voice – Le régime oppressif en Iran a un long passif de lutte contre les fêtes privées. Les autorités ciblent les réjouissances et arrêtent les participants. Cette pratique brutale s’est poursuivie en mars et n’a fait qu’augmenter ces derniers mois.
120 jeunes, hommes et femmes, ont été arrêtés dans l’ouest de Téhéran. L’une des raisons de ces arrestations tient au fait qu’il s’agissait de fête mixte. Selon le procureur du régime, l’autre raison invoquée était que cela présentait prétendument des troubles à l’orde public.
Huit personnes ont été arrêtées lors d’une fête de femmes dans l’ouest de la capitale iranienne. 30 jeunes ont été arrêtés à Ahwaz (dans le sud-ouest de l’Iran) par les forces de sécurité.
l s’agit là de quelques raids ayant eu lieu au mois de mars.
De nombreux autres cas de citoyens arrêtés pour avoir fait la fête ont été signalés ces derniers mois. Par exemple, le 28 janvier, unenouvelle fait état de l’arrestation de 13 jeunes qui ont assisté à une fête dans la province de Guilan (dans le nord de l’Iran). Dans un autre cas, en décembre 2016, 40 jeunes ont été arrêtés lors d’une soirée à Oroumieh (dans le nord-ouest de l’Iran). Des centaines de personnes ont été arrêtées pour cela en 2016.
Dans certains cas, les citoyens ont été agressés brutalement et sanctionnés.
Le 2 mars 2017, la police a attaqué et ouvert le feu sur un groupe d’étudiants sunnites dans le Baloutchistan. Ces jeunes ne faisaient que traîner et prendre du bon temps. À la suite de l’attaque, deux étudiants ont été abattus et trois ont été tabassés. Des photos des étudiants blessés et ensanglantés ont été publiées dans des magazines d’information iraniens.
En mai 2016, 35 étudiants de Qazvine (au nord de l’Iran) qui fêtaient leurs diplômes ont été arrêtés et ont reçu 99 coups de fouet chacun en 24 heures. Cela a provoqué une vive condamnation des Nations Unies.
L’interdiction de fêtes privées est un prolongement de la politique de répression du gouvernement. En prenant pour cible les fêtes, le régime tente de répandre la peur dans la société, car il est constamment préoccupé par un soulèvement national similaire aux manifestations massives de 2009. La répression a longtemps été utilisée comme un outil pour empêcher les manifestations.
Alors que le taux de chômage est à deux chiffres et que des millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, l’Iran est confronté à de nombreux problèmes internes. Au cours des derniers mois, de vastes manifestations de milliers de travailleurs et d’enseignants réclamant le paiement de leurs salaires impayés ont été signalées à travers le pays. Avec la situation économique qui s’aggrave constamment en raison de la politique désastreuse du régime depuis des décennies, le gouvernement a prouvé qu’il est incapable de résoudre la crise économique. Conscient de son instabilité, il essaie d’empêcher un soulèvement par tous les moyens.
Le président Hassan Rohani a fait des promesses de modération et de réforme, mais a échoué dans tous les domaines, surtout les droits humains. En plus de la crise économique, depuis que Rohani est arrivé au pouvoir, des milliers de prisonniers ont été exécutés et la répression dans la société n’a fait que s’intensifier. Les Nations Unies ont également confirmé que les droits humains se sont détériorés sous son mandat. Le fait que le gouvernement soit de plus en plus intolérant à l’égard des fêtes prouve à quel point les droits de la personne ont diminué.
La répression par le gouvernement répressif iranien de ceux qui veulent juste passer un bon moment se poursuit. Le seul mois de mars a vu l’arrestation de plus de 100 personnes. Le gouvernement ne peut même pas tolérer un rassemblement innocent et dans certaines occasions, il a recours à la violence. Cela montre l’aggravation de la situation dans ce pays.