CSDHI – Une étude réalisée en 2018 par Amnesty International a révélé que le fondateur du régime iranien Ruhollah Khomeini avait ordonné la torture et l’exécution de milliers de prisonniers politiques par le biais d’une fatwa secrète édictée et mise en œuvre en 1988.
Au cours des années 80, le régime iranien a lancé une campagne vicieuse de torture et d’exécutions contre des groupes d’opposition, en particulier les membres et les partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), qui a abouti au massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
Le régime a tenté de justifier son crime et de diffamer l’OMPI en prétendant que les personnes exécutées étaient des trafiquants de drogue, ce qui est étrange car il ne peut y avoir 30 000 trafiquants de drogue arrêtés à la fois et le droit international interdit la peine de mort pour les infractions non violentes.
Bien entendu, le régime essayait simplement de cacher le fait que ceux qu’ils ont assassinés étaient des martyrs, morts en combattant pour la liberté. Malgré cette répression, les gens n’ont pas été dissuadés de rejoindre l’OMPI et le groupe s’est renforcé.
Ayyaran
À Sorkh Hesar, l’une des villes qui a vu de nombreuses exécutions publiques de l’OMPI, le chef religieux Safi Gholi Ashrafi a fondé un groupe de membres de l’OMPI, appelé Ayyaran.
Cependant, les 80 membres d’Ayyaran ont été arrêtés, ainsi qu’Achrafi, et en janvier 1989, le régime a annoncé qu’il exécuterait bientôt une « dangereuse bande de trafiquants de drogue », deux d’entre eux devant être pendus en public pour « activités contre la sécurité nationale. »
Les deux étaient Ashrafi et Rouhollah Ashrafian, pendus devant leur famille, leurs amis et leurs voisins sur le terrain de football de Sorkh Hesar, tandis que des gardiens de la révolution (les pasdarans) lourdement armés, des policiers et des agents du renseignement surveillaient depuis les toits voisins pour s’assurer que personne n’intervenait.
Les autres membres clés d’Ayyaran exécutés par le régime comprennent :
Heidar-Ali Siahmansouri (1989), qui, lorsqu’on lui a dit que ses compatriotes avaient été pendus, a demandé à sa famille de faire un sacrifice, qui est une tradition musulmane pour faire un vœu ou remercier Dieu.
Seyyed Heidar Nouri, Ghorban Ali-Darvish, Amanullah Siahmansouri, Darvish-Ali Teymouri, Heidar-Ali Teymouri, Bahram-Ali Teymouri, Yahya Teymouri et Gholam-Ali Teymouri (1988) ont tous été exécutés pendant le massacre.
Ahmad Zangi, qui a dit qu’il avait une dernière requête juste avant son exécution. Les agents du régime ont pensé qu’il voulait renier l’OMPI pour se sauver la vie. Il a ri à cette idée et a affirmé clairement qu’il était membre de l’OMPI/MEK et qu’il voulait un sandwich.
Le professeur de génétique Sadrollah Siahmansouri, dont la recherche scientifique est enseignée dans les universités iraniennes sans mentionner son nom. On lui a proposé le poste de ministre de la santé afin qu’il tourne le dos à l’OMPI/MEK, mais il a refusé.
Le Dr Gholam-Hossein Rashidi (1983), qui avait soigné plusieurs partisans et membres blessés de l’OMPI/MEK, a également été sollicité pour ce poste de ministre de la santé mais il a refusé.
Au cours de l’été 1988, le régime iranien a exécuté plus de 30 000 prisonniers politiques – dont la plupart étaient des sympathisants ou des membres de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).
Plus de trois décennies plus tard, le régime iranien n’a toujours pas été tenu responsable. Certains de ceux qui ont participé à la perpétration de ce terrible crime contre l’humanité ont même gravi les échelons du régime, occupant désormais des postes de haut niveau et de haut rang. Le ministre de la justice du pays, Alireza Avaei, et le chef du pouvoir judiciaire, Ebrahim Raisi, sont deux de ces personnes.
Source : INU