AFP, Téhéran, 26 avril – Un étudiant iranien, Farab Samimi, a été condamné à 18 mois de prison ferme et 76 coups de fouet pour avoir participé à des manifestations hostiles au pouvoir islamique en 2003, a déclaré son avocat cité mardi par l'agence estudiantine Isna.
"Mon client a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Téhéran à 6 mois de prison pour propagande contre le régime, un an de prison pour avoir perturbé l'ordre public et 76 coups de fouet", a déclaré Mohammad Sharif.
Farab Samimi avait participé aux manifestations estudiantines du 9 juillet 2003 commémorant la contestation étudiante de juillet 1999, durement réprimée par le pouvoir.
M. Sharif a déclaré qu'il allait faire appel.
Le 19 avril, la presse avait fait état de la condamnation de huit autres étudiants à des peines de prison avec sursis pour insulte au président Mohammad Khatami et atteinte à la sécurité nationale.
Il s'agissait de quatre étudiants de la province de Sistan-Balouchistan (sud-est) condamnés à un an de prison avec sursis et de quatre autres de l'université Sahand de Tabriz (nord-ouest) condamnés à un total de 99 mois de prison toujours avec suris et à un an d'interdiction des cours.
La justice a également arrêté Saïd Habibi, membre du Bureau de la consolidation de l'unité (BCU), principal syndicat étudiant réformateur, avant de le relâcher au bout de quelques jours.
Les étudiants, fer de lance de la revendication politique, ont joué un rôle primordial dans la victoire de Mohammad Khatami aux présidentielles de 1997 et 2001 et des réformateurs aux législatives de 2000. Les candidats réformateurs comptent encore sur eux pour la présidentielle du 17 juin, même si la mobilisation politique passe pour affaiblie dans les universités.