Comité Français pour un Iran démocratique, 28 juillet –
Monsieur le Président, sous la pression du Guide suprême Khamenei, le gouvernement irakien s’apprêterait à «rendre impossible» la vie des réfugiés iraniens du camp d’Achraf.
Nous souhaitons rappeler qu’après la rétrocession par les Etats-Unis d’Amérique du contrôle du camp d’Achraf aux autorités irakiennes, le 1er janvier 2009, les réfugiés n’ont d’autre protection que les Conventions de Genève, lesquelles peuvent à tout moment rester sans force dès lors que le gouvernement irakien n’en respecterait pas les clauses.
Nous souhaitons également rappeler que les menaces qui pèsent sur les réfugiés d’Achraf ont fait l’objet d’une résolution du Parlement de l’Union européenne, le 24 avril dernier, par laquelle le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, celui de l’Irak ainsi que les gouvernements de l’Union ont été invités à rechercher «un statut juridique durablement satisfaisant pour les résidents du camp d’Achraf». Ce qui exclut toute atteinte à leurs droits, à leur liberté et proscrit aussi bien leur dispersion que leur transfert aux autorités iraniennes dont nul n’ignore le mépris qu’elles manifestent à l’encontre des valeurs humaines.
Nous estimons enfin que les nations démocratiques qui exercent actuellement des pressions accrues sur le régime des mollahs donneraient une déplorable image de leur volonté politique si elles cédaient sur ce point aux exigences intolérables du gouvernement actuel de l’Irak.
L’armée américaine, avant son retrait, avait garanti efficacement la sécurité des réfugiés d’Achraf. Le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique ne saurait aujourd’hui se désintéresser du sort de plusieurs milliers de réfugiés qui ne doivent pas être livrés à la vindicte, directe ou indirecte, de la dictature qui sévit à Téhéran.
Nous vous remercions de l’attention que vous prêteriez à ce courrier et vous prions de croire, Monsieur le président, à notre vigilance et à notre haute considération.
Pour le CFID
Alain Vivien
Ancien secrétaire d’Etat
Copie :
– Mme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat
– Monsieur Robert Gates, secrétaire de la Défense
– Monsieur Christopher Hill, ambassadeur américain à Bagdad
– Le Général Raymond Odierno