CSDHI – Des centaines d'étudiants de l'Université Charif des sciences de l’Industrie à Téhéran ont organisé une manifestation samedi aux cris de « Libérez tous les prisonniers politiques», «Les étudiants préfèrent la mort à l’humiliation». Des agents à la solde du régime à l'université qui ont tenté de briser le boycott des examens, ont aussi essayé d’empêcher la protestation de prendre forme mais les étudiants ont tenu bon sur leurs revendications concernant la libération de leurs camarades emprisonnés.
Simultanément, des centaines d'étudiants de l'Université nationale de Téhéran ont organisé un rassemblement pour demander la libération de leurs camarades détenus. Les agents du régime ont tenté de les intimider en les filmant.
Vendredi soir, les étudiants de la cité universitaire de la faculté Amir Kabir de Téhéran ont protesté contre l'arrestation d'une douzaine d'étudiants et la convocation de plus de 170 de leurs amis par l'organe de répression. Ils ont scandé « Allah-o-Akbar », « A bas le dictateur », et « libérez les étudiants emprisonnés ».
Au cours de la semaine dernière, les étudiants de l’université polytechnique à Téhéran ont refusé de participer à leurs examens semestriels en signe de protestation contre l'arrestation de douze de leurs camarades et l'attaque des agents en civil contre la cité universitaire. Le mouvement n’a cessé de s’amplifier malgré les menaces et les pressions exercées par divers organes de répression et des convocations généralisées d’étudiants.
Les étudiants de l'Ecole de développement Khajeh Nasir Toussi et des Beaux-arts se sont également joints aux protestations à Téhéran. Le boycott des examens est toujours en cours dans de nombreuses facultés, même si le régime a brandi la menace ridicule de les recaler, afin de briser leurs protestations.
Le 7 janvier, les étudiants de l'Université de Karaj ont organisé une manifestation et ont déchiré leurs papiers d’examens. Ils protestaient contre l'arrestation de neuf étudiants et la suspension d'un certain nombre d'autres et la montée des mesures répressives à l'université la suite du soulèvement de l'Achoura, le 27 décembre.
Les universités Ferdowsi, Azad, Sajjad et Khayam de la ville de Machad ont également été le théâtre de manifestations ces derniers jours. Les étudiants protestaient contre les attaques brutales de matraqueurs et des agents en civil et l'arrestation de leurs camarades à la suite de la révolte de l'Achoura. Le 5 janvier à la faculté Khayam, les étudiants scandaient "Mort au dictateur" et "libérez les étudiants emprisonnés ». Les forces répressives ont attaqué et arrêté 35 d'entre eux, dont au moins sept filles.
Source: ncr-iran.org