Le dirigeant du syndicat des enseignants en Iran a été arrêté pour son rôle dans les protestations syndicales qui paralysent les établissements d'enseignements dans plusieurs provinces depuis quelques semaines.
Ali-Akbar Baghani a été arrêté en classe par des agents en civil à 9h30 lundi à Téhéran, ont rapporté les agences de presse iraniennes. L'arrestation n'a pas manqué de choquer les élèves qui étaient en plein examen.
L'arrestation s'est faite sans en avertir le principal de l'établissement.
Les enseignants protestent en Iran contre le pouvoir depuis plusieurs semaines, principalement à cause de salaires très bas.
Des sources à Téhéran affirment que plus d'un millier d'enseignants ont été arrêtés au cours de ces protestations.
Selon des informations transmises par le syndicat enseignants la grève est suivie à 90% dans le secondaire et 70% du primaire à Téhéran. Dans la province de Zendjan (nord-ouest de l'Iran) elle est suivie à 95%, 95% dans le Khorassan (nord-est), 90% en Ilam (ouest), 60% en Azerbaïdjan (nord-ouest), 50% au centre et 50% au nord.
Ce mouvement a été déclenché à la fois pour demander des conditions de vie décentes, car les enseignants perçoivent un salaire mensuel qui les place sous le seuil de pauvreté, et d'autre part pour protester contre la répression.
En effet après les manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes organisées à Téhéran, la répression à été sans pitié. La veille même de ce mouvement de grève, la police politique des mollahs a procédé à des rafles d'enseignants dans tout le pays, dans le but d'empêcher ce mouvement.