CSDHI – Le samedi 7 août de nombreux Iraniens et citoyens français ont manifesté de la Place Iéna à la place de Trocadéro (au parvis des droits de l'Homme) à Paris pour commémorer les victimes du massacre de 1988 en Iran et réclamer la constitution d'un tribunal spécial international sous l'égide de l'ONU pour juger les responsables. La manifestation a commencé Place Iéna à proximité de l'ambassade d'Iran en rappelant que les principaux responsable de ce massacre sont actuellement aux postes de responsabilité au sein de ce régime.
Durant l’été 1988, 30.000 prisonniers politiques, en grande majorité membres et sympathisants de l’OMPI ont été massacrés sur la base d’une fatwa de Khomeiny fondateur du régime des mollahs. Une commission de la mort chargée d’appliquer la fatwa posait une question aux prisonniers : Est-ce que vous condamnez l’OMPI ? Si la réponse était négative, on les pendait immédiatement.
Amnesty International a qualifié ce massacre de crime contre l’humanité et de nombreux juristes ont même ajouté qu’il s’agissait d’un génocide parce que le régime iranien avait cherché à éliminer les proches et les membres des Moudjahidine du peuple pour leur appartenance à un parti politique défendant une conviction et une forme de pensée : un islam tolérant et démocratique.
Aujourd’hui, Khamenei, le guide suprême du régime des mollahs, et la plupart des autorités judiciaires du régime sont les principaux responsables de ce massacre. Ils continuent aujourd’hui à condamner à mort les prisonniers politiques et les manifestants comme Mohareb (ennemi de Dieu).
Parmi ces condamnés à mort se trouvent des anciens prisonniers politiques dont M. Jafar Kazemi accusé d'avoir participé à des manifestations anti gouvernementales et pour sympathies envers l'OMPI. Six autres personnes ont été condamnées à mort pour leurs liens avec ce mouvement dont MM. Ali Saremi, Javad Lari et Mohammad Ali Haj Aghaï.
Les manifestants ont dénoncé les conditions terribles imposées aux prisonniers politiques et se sont solidarisé avec 17 prisonniers politiques en grève de la faim à la prison d'Evine dont l'état de santé s'aggrave depuis le 26 juillet.
Le Comité de Soutien au Droits de l'Homme en Iran