Dans une Action Urgente du 2 novembre 2007 (AU 286/07) sur le mauvais traitement de prisonniers d'opinion en Iran, Amnesty International parle du massacre de 1988 de 30.000 prisonniers politiques Moudjahidine du peuple – dans leur écrasante majorité -considérant qu'il s'agit là de crimes contre l'humanité.
Amnesty déclare : « Entre le 27 juillet 1988 et la fin de l'année 1988, des milliers de prisonniers politiques, y compris des prisonniers d'opinion, ont été exécutés dans des prisons de tout le pays. La grande majorité d'entre eux avaient été condamnés à mort au terme de procès expéditifs ou de brefs entretiens. Les exécutions ont été autorisées par les plus hauts dirigeants de l'Iran et étaient censées enrayer la menace représentée par des groupes armés d'opposition, en particulier l'Organisation iranienne des moudjahidin du peuple (OIMP) et le Fedayan-e Khalq. »
« Amnesty International considère ces exécutions comme des crimes contre l'humanité. Aux termes du droit international en vigueur en 1988, on entend par crimes contre l'humanité des attaques généralisées ou systématiques dirigées contre des civils et fondées sur des motifs discriminatoires, y compris d'ordre politique. Selon Amnesty International, il ne devrait exister aucune impunité pour les auteurs d'atteintes aux droits humains, quel que soit l'endroit ou le moment où ces atteintes ont été commises. Les exécutions de 1988 doivent faire l'objet d'une enquête indépendante et impartiale, et tous les responsables présumés doivent être traduits en justice et recevoir les peines appropriées. Le rapport d'Amnesty International intitulé Iran: Violations of human rights 1987-1990 (décembre 1990) expose de façon détaillée l'ampleur des massacres de prisonniers en 1988 et a servi de base aux actions menées par Amnesty International à ce sujet. »