CSDHI – Le département d’Etat a condamné dans un communiqué la pendaison du prisonnnier politique Mohammad Salas le 18 juin en Iran: « Nous condamnons l’exécution par le gouvernement iranien de Mohammad Salas, un membre de la communauté iranienne des Derviches Gonabadi soufis, persécutée depuis de nombreuses années.
Selon certaines informations, M. Salas a été pendu le 18 juin dernier à la prison de Rajaï Chahr, la fameuse prison récemment désignée par le Département du Trésor pour ses violations graves des droits humains en Iran.
Au moins 300 soufis exigeant la libération d’un de leurs compagnons ont été injustement arrêtés et se trouvent derrière les barreaux à la suite d’un affrontement avec les forces de sécurité iraniennes en février dernier. Selon certaines informations, le régime iranien a continué, depuis, à réprimer les soufis en raison de leur foi, à travers tout le pays, répressions qui incluent des allégations de morts en détention ou de passages à tabac par les forces de sécurité. L’exécution précipitée de M. Salas est le dernier exemple du mépris du régime iranien à l’égard des droits de l’homme de ses citoyens.
M. Salas, chauffeur d’autobus âgé de 51 ans et père de deux enfants, a été accusé d’avoir tué trois policiers lors des affrontements de février. M. Salas se serait vu refuser l’accès à un avocat avant et pendant son procès, ce que les observateurs internationaux ont qualifié d’ « extrêmement injuste ». Les principaux témoins de la défense qui auraient pu témoigner que M. Salas était déjà en prison à l’époque des décès des policiers ont été écartés. M. Salas et ses partisans ont maintenu son innocence tout au long, affirmant qu’il avait été torturé pour le forcer à se confesser. L’application de la peine de mort, sans accorder à M. Salas le droit à un procès équitable et à des garanties d’appel auxquelles il avait droit, constitue une violation flagrante des obligations internationales de l’Iran en matière de droits humains.
Nous appelons nos partenaires et alliés du monde entier à se joindre à nous pour condamner l’exécution brutale et injuste de M. Salas par le régime iranien. Nous appelons les autorités iraniennes à libérer les centaines de soufis qui restent emprisonnés en raison de leurs convictions, y compris le chef des Soufis Gonabadi, le Dr Noor Ali Tabandeh, 91 ans, assigné à résidence depuis au moins quatre mois et qui a besoin de soins médicaux immédiats. Le peuple iranien mérite la primauté du droit, une gouvernance transparente et responsable, et le respect des droits humains et des libertés fondamentales, et non l’impunité impitoyable qui continue de définir le régime.
Source : Le Département d’Etat américain – 18 juin 2018