JVMI – Le dernier rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran, la regrettée Asma Jahangir, a attiré l’attention sur la nécessité d’une enquête sur le massacre de 1988.
Le rapport (A / HRC / 37/68), présenté lors de la 37ème session du Conseil des droits de l’homme, comprenait une section entière intitulée « Exécutions sommaires en 1988 » :
« 21. Depuis la publication de son précédent rapport, le Rapporteur spécial a continué de recevoir des documents et des lettres concernant les exécutions sommaires et les disparitions forcées signalées de milliers de prisonniers politiques, hommes, femmes et adolescents en 1988. Plus de 150 communications individuelles ont été reçues au cours de l’année 2017. Le Rapporteur spécial a également rencontré des familles de certaines des victimes au cours de ses missions. Elles ont décrit la difficulté qu’elles avaient rencontrée pour obtenir des informations sur ces événements, connus sous le nom de massacres de 1988, qui continuent d’être officiellement ignorés. Le Rapporteur spécial a également entendu des témoignages de première main sur le harcèlement de ceux qui continuaient à demander des informations complémentaires sur les événements de 1988.
22. Le Rapporteur spécial réaffirme que les familles ont le droit d’obtenir recours, réparation et droit de connaître la vérité sur les massacres de 1988 et sur le sort des victimes. Le Rapporteur spécial est également préoccupé par les informations faisant état de la profanation de sites supposés être des charniers dans la ville de Mashhad, dans la province de Razavi Khorasan et à Ahvaz, et exhorte le gouvernement à veiller à ce que tous les lieux soient préservés et protégés en attendant que les enquêtes tous ces événements puissent être menées ».
Dans sa conclusion, le rapport ajoute :
« 85. Le Rapporteur spécial réitère son appel au Gouvernement pour qu’il mène une enquête approfondie et indépendante sur les massacres de 1988 et veille également à ce que les lieux supposés être des fosses communes soient persévérés et protégés à cette fin ».