CSDHI – Le 3 aout, la mairie du 1er à Paris recevait une conférence commémorant le 30e anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques en Iran durant l’été 1988. Après 30 ans de silence international et de tabou en Iran qui ont offert l’impunité aux mollahs, un mouvement pour la justice s’est levé dans ce pays.
Initié par la dirigeante de l’opposition iranienne Maryam Radjavi, il y a deux ans, ce mouvement a accéléré avec la diffusion sur internet d’une cassette du successeur de Khomeiny, l’ayatollah Montazeri, enregistrée en plein carnage, et qui dénonce ce massacre. C’est donc une reconnaissance officielle d’un crime contre l’humanité. Cela a fait l’effet d’un séisme en Iran, ébranlant le régime, et encourageant les familles des victimes à demander justice.
Le souvenir est notre force
Lors de l’émouvante conférence du 3 aout, Guy Schmitt, maire de Soultz-les-Bains, est venu d’Alsace pour rendre hommage à ces jeunes résistants massacrés. Il a fait une belle intervention :
» Victor Hugo disait : Le souvenir c’est notre force et quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates comme on allume des flambeaux.
Que cette lumière soit le souvenir de ces 30.000 personnes qui ont versé le sang pour un Iran libre, pour un Iran démocratique. Que cette lumière et la chaleur produite brûle aussi en enfer. Que les comités de la mort, les responsables et les coupables soien jugés, parce que c’est un véritable crime contre l’humanité et un crime qui laisse des traces profondes.
Que cette lumière aussi soit le phare pour ces jeunes, pour les moudjahidines du peuple qui se battent aujourd’hui en Iran, et aussi pour que cette révolution un jour aboutisse pour un Iran libre et démocratique.
Ayons maintenant et pour conclure, une pensée pour les familles, les papas, les mamans, les frères et les sœurs de ceux qui ont perdu un enfant. Même si la cause est noble, la perte d’un être cher est tout autant douloureuse. »
L’exposition qui entourait cette conférence se poursuit jusqu’au 11 aout à la Mairie de Paris 1er.
Guy Schmitt signant le livre d’or de l’exposition
Guy Schmitt aux côtés de Jean-François Legaret, le maire de Paris 1er, Sylvie Fassier, Sarvnaz Chitsaz, préisdente de la commission des Femmes du CNRI et du Dr Saleh Radjavi, représentant du CNRI en France