CSDHI – Le 9 octobre, les médias officiels ont annoncé l’exécution d’un homme reconnu coupable de viol. L’agence de presse officielle Fars affiliée aux pasdarans ont identifié la victime comme étant Ramin Majidifar Hosseini.
Les médias officiels ont accusé la victime d’avoir « violé 40 filles et femmes » alors que, selon des sources fiables, Majidifar aurait été arrêté à Tuyserkan en février pour « diffusion de la religion syncrétique du yârsânisme ». Il a d’abord été conduit au département du renseignement de Hamedan, puis il a été transféré à la prison centrale de Hamedan.
Pendant ce temps, sa famille attendait la libération de leur fils, mais ils ont été informés de son exécution, le 25 septembre.
La famille n’a pas été autorisée à enterrer le corps de Majidifar dans sa ville natale de Tuyserkan.
Le Yârsânisme ou Ahle Haqq, est une religion syncrétique datant de la fin du XIVe siècle dans l’ouest de l’Iran. Le nombre total de Yârsâns est estimé à environ 2 000 000 ou 3 000 000. Présent principalement dans l’ouest de l’Iran et l’est de l’Irak, principalement des kurdes ethniques de souche Goran, bien qu’il existe également des groupes plus petits de partisans turcs, persans, Lori, azéris et arabes. Certains yârsâns en Irak s’appellent Kaka’i. On trouve également des yârsâns dans certaines communautés rurales du sud-est de la Turquie. Les yârsâns disent que certaines personnes les appellent de manière désobligeante « Ali-o-allahi » ou « adorateurs d’Ali », une étiquette que ient les yârsâns. De nombreux yârsâns cachent leur religion à cause des pressions du système islamique iranien et il n’existe pas de statistiques exactes sur leur population.
Source : les droits de l’homme en Iran
