CSDHI – Des défenseurs des droits humains rapportent que le régime a exécuté 22 détenus à Ahwaz, dans le sud de l’Iran.
Les responsables du service du renseignement ont contacté les familles de certaines des personnes exécutées pour les informer de leur exécution et leur faire promettre de ne pas organiser de rassemblements ni de cérémonies.
Les exécutions auraient eu lieu jeudi 8 novembre.
Des sources non officielles ont identifié quatre des personnes exécutées : Mohammad Momeni, 58 ans, et son fils, Nesar, Ahmad Heydari, 30 ans, et Hatam Sawari, 24 ans.
Le 24 septembre, le ministère du renseignement iranien a publié une déclaration selon laquelle 22 personnes auraient été arrêtées lors d’une attaque militaire. Les noms des quatre hommes exécutés figuraient parmi les 22 suspects détenus.
Selon des sources, les autorités ont refusé de restituer les corps des prisonniers à leurs familles pour qu’ils soient enterrées de manière appropriée.
Les exécutions ont été confirmées par des responsables de la prison centrale d’Ahwaz et du tribunal de la ville, à la demande des familles en deuil, sans que les agences de presse n’aient publié aucune information.
Des militants des droits de l’homme à Ahwaz ont déclaré que le bureau du ministère du renseignement du régime avait contacté les familles des détenus exécutés, le samedi 10 novembre, les citant à comparaître à son quartier général. À leur arrivée, elles ont reçu les certificats de décès de leurs proches et elles ont reçu l’ordre de n’organiser aucun enterrement ou rituel de deuil, ni d’accepter les condoléances, le régime menaçant d’arrêter quiconque violerait ces conditions.
Les autorités iraniennes ont sévèrement réprimé la minorité ethnique Arabe Ahwazi, arrêtant des centaines de personnes dans la province du Khouzistan, à la suite du défilé militaire du 22 septembre.
Parmi les personnes arrêtées figurent des militants civils et culturels ayant purgé une peine de prison en tant que prisonniers politiques.
Les arrestations ont eu lieu dans des villes et villages de la province du Khouzestan, notamment à Ahvaz, Hamidiyeh, Khorramshahr (connu sous le nom de Mohammareh pour les Arabes ahwazis) et à Shush.
Les activistes ont confirmé l’identité de 500 Ahwazis arrêtés jusqu’à présent, parmi lesquels se trouvent des femmes et des enfants. Certains militants des droits humains estiment toutefois à 800 le nombre de personnes arrêtées.
Dans une déclaration du 2 novembre, Amnesty International a condamné les arrestations arbitraires des Arabes arabes. Amnesty a déclaré : « Le moment où cela s’est produit suggère que les autorités iraniennes utilisent l’attentat d’Ahwaz comme une excuse pour s’en prendre aux membres de la minorité ethnique arabe Ahwazi, y compris la société civile et des militants politiques, afin d’écraser la dissidence dans la province du Khouzistan ».
Source : Les Droits de l’homme en Iran