CSDHI – Les forces de sécurité en Iran ont enterré en secret le corps de Zahra Navidpour, dans un cimetière situé dans un petit village. Elle avait déposé plainte pour viol.
Selon certaines informations, les forces de sécurité auraient sorti clandestinement le corps de Zahra Navidpour du bureau du médecin légiste avant l’autopsie pour l’enterrer à la sauvette dans le village de Tazeh Qaleh.
Le bureau du médecin légiste était supposé effectuer une autopsie afin de déterminer la raison de son décès.
Le corps sans vie de Zahra Navidpour a été découvert le 6 janvier dans la maison de sa mère et le parquet de la ville de Malekan, dans le nord-ouest de l’Iran, a publié un communiqué selon lequel il s’agirait d’un « suicide ». Des enquêtes seraient en cours pour déterminer la cause réelle du décès.
Ceux qui suivent de près le parlement iranien connaissent une femme portant les initiales Z.N. qui avait accusé de viole le député de Malekan.
Elle avait publié une vidéo et des clips audio accusant le député Salman Khodadadi de l’avoir agressée sexuellement lorsqu’elle était venue lui demander un emploi, il y a environ quatre ans.
Cette accusation a immédiatement conduit à des spéculations sur les médias sociaux sur la possible implication du député dans sa mort, d’autant plus qu’elle avait déclaré à la télé de la République voisine d’Azerbaïdjan avoir reçu des menaces de mort, il y a quelques semaines.
Khodadadi qui a effectué cinq mandats de quatre ans au Parlement des mollahs, est un personnage controversé en raison d’autres allégations d’abus sexuels.
Khodadadi avait auparavant menacé Zahra Navidpour, au parlement : « J’ordonnerai que vous et votre famille soyez tués, du jour au lendemain, sans que personne ne le sache ».
Les notes manuscrites, les documents et les plaintes que Zahra Navidpour a laissées, révèlent qu’elle avait exercé ses droits dans le cadre d’une procédure judiciaire.
Salman Khodadadi l’avait menacée à plusieurs reprises. Dans une lettre au juge présidant son affaire, elle a écrit qu’elle n’était pas en sécurité et qu’elle devait être protégée.
En possession de fichiers audio et de documents relatifs aux menaces, Zahra Navidpour a assisté à plusieurs audiences. Le juge avait toutefois l’intention de l’incriminer. Il a accusé Zahra de mentir et a tenté de renverser la situation tout en tentant de clore l’affaire, par tous les moyens.
Source : Les Droits de l’homme en Iran