Lors d'une conférence de presse le 19 février, Ali Reza Jamshidi, porte-parole du pouvoir judiciaire, a confirmé que Yaqoub Mehrnehad était sous le coup d'une condamnation à mort.
Le jour de la conférence de presse, il a été autorisé à recevoir une visite de ses proches, la première depuis près de deux mois. Ceux-ci ont été convoqués au dernier moment. Au cours de cette entrevue, on leur a ordonné de ne parler qu'en persan, et non en baloutche. D'après une source proche de la communauté baloutche, Yaqoub Mehrnehad a déclaré à sa famille : « Je ne suis pas coupable ; ce qui est arrivé est injuste et, si je suis exécuté, les gens sauront que je l'ai été sans [avoir commis] le moindre crime. »
Par ailleurs, certaines sources dans la province de Sistan-e Baloutchistan indiquent que son frère Ebrahim, âgé de seize ans, un ami de ce dernier ayant le même âge et deux autres Baloutches membres de la VJYPS ont été arrêtés et risquent fortement d'être soumis à la torture. On ignore où ces quatre personnes se trouvent actuellement (voir l'AU 68/08, MDE 13/047/2008, 12 mars 2008).