CSDHI – La diaspora iranienne, partisans de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), a organisé un rassemblement pour la justice, devant le siège européen des Nations Unies à Genève, parallèlement à l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits humains des Nations Unies sur la détérioration de la situation des droits de l’homme en Iran, le 8 novembre 2019.
Souhaitant la bienvenue aux participants, Mme Neda Amani de l’association iranienne de la jeunesse en Suisse a présenté les intervenants.
Florence Laurence Fehlmann Rielle, membre du Parlement fédéral de la Suisse ; Alfred Zayas, ancien rapporteur de l’ONU et professeur de relations internationales à l’Université de Genève ; Christiane Perregaux et Daniel Neeser, prêtre et partisan de longue date de la Résistance iranienne, se sont adressés à la foule.
M. Yazdan Afsharpoor de l’Association des prisonniers politiques et un témoin oculaire du massacre de 1988 ont évoqué la violation flagrante des droits humains en Iran sous la dictature barbare des mollahs.
Simultanément à la troisième session de l’EPU, le mouvement en faveur de la justice concernant le massacre de 1988 progresse. Les participants au rassemblement ont appelé la communauté internationale à soutenir le Mouvement de la Justice.
Dans un document de deux cent pages, Amnesty International a annoncé que le crime contre l’humanité se poursuivait toujours en Iran.
Faisant valoir que les crimes contre l’humanité ne sont pas soumis à la prescription, Amnesty a souligné que les auteurs du massacre de 1988, qui occupent toujours de hautes fonctions en Iran, doivent être traduits devant un tribunal sans impunité.
Ebrahim Raisi, chef du pouvoir judiciaire du régime, était une figure clé de la Commission de la mort, responsable de l’envoi de 30 000 prisonniers politiques, principalement des membres et des sympathisants de l’OMPI/MEK, à la potence, de sang-froid, en quelques mois seulement au cours de l’été 1988. Alireza Avai, ministre de la justice du président, soi-disant modéré, Hassan Rouhani était également membre de la commission de la mort de la province méridionale du Khouzistan.
Les autorités iraniennes continuent également de perpétrer le crime contre l’humanité de disparition forcée en cachant systématiquement le sort de plusieurs milliers de dissidents politiques emprisonnés, disparus de force et exécutés secrètement de manière extrajudiciaire entre juillet et septembre 1988, a déclaré Amnesty International.
Il est à noter que l’horrible bilan des droits humains en Iran a déjà été examiné par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies en février 2010 et en octobre 2014.
Les participants au rassemblement ont demandé que le dossier des droits humains soit soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies et à tous les auteurs du massacre de 1988, afin d’être jugés par des tribunaux internationaux.
Un nouveau livre « Crime Against Humanity » publié par le MEK et dévoilé au Parlement européen le mois dernier répertorie les noms de plus de 5 000 membres de l’OMPI/ MEK sur les 30 000 prisonniers politiques exécutés en Iran lors du massacre de 1988.
Le livre détaille également les conclusions de 35 commissions enquêtant sur les atrocités et répertorie les emplacements de trois douzaines de fosses communes en Iran.
Source : INU