CSDHI – Le 21 avril 2020, Amnesty International a publié son examen mondial de la peine de mort de 2019, indiquant que l’abolition mondiale était à portée de main.
Toutefois, elle a déclaré que « l’Iran conservait sa place de deuxième exécuteur le plus prolifique au monde après la Chine, où le nombre exact de personnes mises à mort reste un secret d’État. »
Amnesty International a souligné que l’Iran faisait partie des pays qui « continuent à cacher toute l’étendue de leur recours à la peine de mort en limitant l’accès aux informations sur la peine de mort. »
« L’Iran est le deuxième pays, après la Chine, à recourir à la peine de mort. Il a mis à mort au moins 271 personnes en 2019, contre au moins 253 en 2018 – dont quatre avaient moins de 18 ans au moment du crime. Toutefois, en raison du manque de transparence, il est difficile de confirmer le nombre total réel d’exécutions – qui pourrait être bien plus élevé », a écrit Amnesty International dans son communiqué de presse.
Il est choquant de constater que des exécutions ont lieu en Iran sans que les familles, les avocats ou même l’individu lui-même en soient informés.
Selon Amnesty International, « les autorités iraniennes ont secrètement exécuté deux garçons, Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat, à la prison d’Adelabad à Chiraz, dans la province de Fars, le 25 avril 2019. Ils ont, tous les deux, été arrêtés à l’âge de 15 ans et condamnés pour de multiples viols à l’issue d’un procès inéquitable. Non seulement, ils ne savaient pas qu’ils avaient été condamnés à mort avant leur exécution, mais leur corps portait des marques de coups de fouet, indiquant qu’ils avaient été fouettés avant leur mort. »
Clare Algar, directrice principale de la recherche, du plaidoyer et de la politique d’Amnesty International, aurait déclaré : « Nous appelons tous les États à abolir la peine de mort. Il faut que la communauté internationale fasse pression sur les derniers bourreaux du monde pour qu’ils mettent définitivement fin à cette pratique inhumaine. »
106 pays ont aboli la peine de mort en droit pour tous les crimes et 142 pays ont aboli la peine de mort en droit ou en pratique, a déclaré Amnesty International.
Les responsables du régime iranien n’ont jamais tenu compte des appels de la communauté internationale en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Le régime iranien utilise l’exécution comme un outil pour supprimer et réduire au silence un public mécontent dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté, est au chômage et privée de liberté d’expression.
Non seulement l’Iran est le premier État en termes d’exécutions par habitant, mais il est également en tête du classement pour le nombre d’exécutions de mineurs et de délinquants juvéniles.
Selon le décompte enregistré par Iran HRM, le régime iranien a exécuté 273 personnes en 2019, dont 16 femmes et 9 mineurs.
Source : Iran HRM
