Iran Focus, Téhéran, 14 juin – Pas un jour en Iran sans sa peine de mort. Ce phénomène tant décrié en occident, qui a déclenché des campagnes passionnées à juste titre pour son abolition, et qui fait presque figure de préhistoire en Europe occidentale, est un terrible lieu commun en Iran. Si son absence marque les progrès des sociétés démocratiques, sa multiplicité dans l'Iran théocratique marque le retour à l'âge de pierre.
Hier, il s'agissait de deux hommes condamnés pour meurtre, dont un avec une double peine capitale : l'une pour homicide et l'autre pour adultère. Quitte à exécuter, autant le faire deux fois ! Comme si c'était possible. L'illogique religieuse pousse à l'absurde. Aujourd'hui ce sera un homme de 28 ans qui écope de cinq ans de prison pour vol et de la mort pour homicide. C'est dans la rubrique des faits divers du journal Etemad.
Mais la question qui se pose est de savoir comment en vingt ans, cette société iranienne, fleuron de la culture et de la civilisation du Moyen-Orient, est devenue une PME des crimes en tout genre ? Quel véritable fléau l'intégrisme et ses « lois » anachroniques ont fait s'abattre dans ce pays pour y faire régner la violence à l'état pur ?