CSDHI – Le 14 septembre, la condamnation à mort de « Zahra », accusée d'avoir tué son mari, a été transmise à l'Unité d'application des peines de Téhéran. Elle risque d'être exécutée d'un moment à l'autre. Amnistie internationale ne connaît pas l'identité complète de cette femme mais il demande la suspension immédiate de cette exécution.
Zahra a été déclarée coupable du meurtre de son mari, âgé de quarante-deux ans, le 30 novembre 2001. La 1601e chambre du tribunal pénal de Téhéran l'a condamnée en vertu du principe de qisas (« juste châtiment »). Sa peine a été confirmée par la 34e chambre de la Cour suprême de Téhéran. La famille de la victime a requis l'application de la peine capitale dès que possible.
Depuis le début de l'année, les autorités iraniennes ont exécuté au moins 244 personnes, dont six mineurs délinquants. Amnistie internationale reconnaît que les États ont le devoir de traduire en justice les personnes soupçonnées d'infractions pénales mais elle rappelle qu'ils doivent le faire dans le cadre de procédures conformes aux normes internationales d'équité.
Amnistie internationale s'oppose en toutes circonstances à la peine capitale, parce qu'elle viole le droit à la vie et constitue par sa nature même un châtiment cruel, inhumain et dégradant.
Le 18 décembre 2007, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution qui appelle les États à « instituer un moratoire sur les exécutions en vue de l'abolition de la peine de mort ».
Amnistie internationale fait également campagne pour l'abolition des dispositions juridiques discriminatoires à l'égard des femmes en Iran, notamment en matière de mariage, de divorce et de garde d'enfants, qui peuvent parfois pousser des femmes, selon les militants iraniens, à commettre des crimes violents.