CSDHI – Le mineur délinquant Bahman Salimian risque de nouveau d’être exécuté de façon imminente. Ses proches ont indiqué à son avocat qu’ils avaient reçu un avis annonçant son exécution, qui doit maintenant avoir lieu le 5 février à la prison d’Ispahan.
Bahman Salimian a été condamné à mort par la 33e chambre de la Cour suprême en vertu du principe de qisas (juste châtiment) pour le meurtre de sa grand-mère, commis en 1996, alors qu’il avait quinze ans. Il devait être exécuté le 28 août 2008, mais les autorités judiciaires avaient suspendu son exécution trois jours avant cette date, afin de permettre de nouvelles tentatives de conciliation en vue d’obtenir une grâce de son oncle, le seul parent qui persiste à exiger que la peine capitale soit appliquée. Ses deux autres oncles lui ont accordé leur pardon.
Tout au long de son procès, Bahman Salimian a soutenu qu’il avait tué sa grand-mère, âgée de soixante-dix ans, afin de lui épargner des souffrances, après qu’elle eût parlé de mettre fin à ses jours. Compte tenu du caractère inhabituel du mobile, le juge de première instance a ordonné une évaluation psychologique de Bahman Salimian.
Des experts ont conclu qu’il souffrait de troubles psychologiques ; c’est pourquoi le juge l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement et à payer la diya (compensation financière également appelée « prix du sang »), qui devrait être réglée par ses parents. Certains membres de la famille de sa grand-mère ont fait appel de cette décision et exigé la peine de mort. La 33e chambre de la Cour suprême a annulé le jugement du tribunal de première instance et condamné Bahman Salimian en vertu du principe de qisas.
Depuis 1990, l’Iran a exécuté au moins 42 mineurs délinquants, dont huit en 2008 et un le 21 janvier 2009.