CSDHI : Amir Amrollahi, qui a été condamné alors qu'il avait 16 ans, va bientôt être pendu.
Dans une lettre, son père explique ce qui s’est passé : « Amir était terrifié. Je lui ai dit : ne t’inquiète pas, je suis avec toi et nous allons au poste de police, nous aidons le jeune homme qui a été blessé. Au poste de police, je me suis présenté et je leur ai dit que mon garçon (Amir) n’est pas l’agresseur, j'ai vu une autre personne le faire.
Malgré cela, ils ont arrêté Amir. Lorsque je suis retourné au poste de police le lendemain matin, ils ont dit qu'il avait avoué porter un couteau. Ce fut une journée très dure pour moi. Je sais que ce fut aussi très dur pour la famille de Mohsen (la victime). Amir avait à peine 16 ans à l'époque. Son exécution ne fera pas revivre Mohsen. »
Amir parle de ses jours de prison
Amir Amollahi, qui a été emprisonné à l’âge de 16 ans, parle de ses trois années de prison : « Voilà plus de 1000 jours et nuits que je suis derrière les barreaux et je ne sais pas si j'aurais la chance de revoir le monde libre » dit-il. « Je n’avais pas l’intention de tuer et je ne sais même pas si c’est moi qui ai touché Mohsen avec un couteau ou quelqu'un d'autre. Parfois, la maison me manque tellement que je pleure des heures entières tant je me sens seul. Ces années ont été très difficiles. Chaque jour, j'ai vécu dans l’attente d’être exécuté et chaque soir je me suis endormi avec l'horreur de la mort. Je ne peux plus le supporter.
Quand ils m'ont arrêté et transféré à la prison de Nezam à Chiraz (Prison pour mineurs), les médecins ont dit que je souffrais d'une maladie psychologique. Ils m'ont dit que je ne me rétablirai jamais et qu’aucun médecin ne pouvait m’aider.
Chaque quand je me couche, je ne m’attends pas à avoir une bonne journée, car on peut à tout moment m’appeler pour me pendre. Dans la journée, je prends des tranquillisants, je lis le Coran, et je prie pour me soulager. A chaque fois je prie pour que la famille de Mohsen accepte de me sortir ce cette situation. J’espère que je serai pardonné »
Ces extraits sont parus dans le quotidien officiel Etemad le 23 mars. Les mollahs se servent des châtiments comme d’une excuse pour continuer les exécutions si essentielles à leur survie. Cela n'a aucun fondement dans l'Islam, religion de miséricorde et pardon, ni dans la culture iranienne. Ils imposent ce genre de lois pour créer un climat de terreur, violent les conventions internationales et rejettent toutes les objections. Les exécutions de mineurs ont augmenté de 50% en Iran en 2008 en comparaison avec 2007