Iran Focus, Téhéran, 5 juillet – Il n'aura pas fallu plus de quelques jours après l'arrivée du nouveau président au pouvoir pour que le train de la répression reprenne son rythme normal en Iran.
La semaine dernière les modalités pour arracher les yeux «médicalement » d'un homme de 28 ans ont été décidées. Aujourd'hui c'est un homme et une femme qui ont été exécuté à Ispahan accusés d'un meurtre en 1999, comme le rapporte le journal Iran d'aujourd'hui.
On apprenait hier qu'une femme avait été écrasée à Sanandaj dans le Kurdistan d'Iran, par un bus des forces de sécurité le 29 juin. Sima Amouyan sortait de son travail et rentrait chez elle. Elle traversait au carrefour Chalman, lorsque soudain le véhicule a fait une marche arrière sans prendre les précautions élémentaires. Elle est morte avant d'arriver à l'hôpital. La nouvelle a été rapportée par l'agence de presse du Kurdistan de l'est. Cela pourrait passer pour un accident de la circulation, si ce n'était la violence qui caractérise les forces de l'ordre et leur totale impunité.
Autre exemple, le 30 juin, les forces de sécurité de l'Etat (FSE) ont abattu un jeune de 22 ans sur la route de Boukan-Miandoab. Mohammad Salimzadeh se trouvait à bord de son véhicule quand une patrouille des FSE lui a intimé l'ordre de s'arrêter sur le bas-côté. A peine était-il descendu de son véhicule, ses papiers à la main, qu'il s'écroulait à terre abattu d'une balle.
On se souvient également il y a peu de temps de ce jeune tué de sang-froid à bout portant dans une station de métro de la banlieue de Téhéran par un religieux en civil faisant office de gardien de la révolution.